Soeurs du Val d'Oise
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Soeurs du Val d'Oise

Ce forum est uniquement réservé aux femmes. Il se base sur le Quran & la Sunna selon la compréhension des Pieux Prédécesseurs.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 

 Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?

Aller en bas 
AuteurMessage
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:41

:salam1:


Suis-je salafi ?


La question est de taille et mérite que tout le monde se la pose : suis-je salafi ? Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Si le nombre de musulmans augmente, louange à Allah, si le nombre de ceux qui se disent salafis augmente, qu’en est-il dans les faits, au jour le jour ? Malheureusement, il semble qu’au quotidien, on soit bien loin des prétentions de la langue. Que chacun de nous se pose cette question : suis-je sincère ? Suis-je sincère dans ma foi en Allah ? Suis-je sincère dans mon suivi du Prophète ? Suis-je sincère dans mon suivi des pieux prédécesseurs ? Mes actes reflètent-ils ce que je prétends être ?


Le parcours de la foi n’est pas un chemin facile et « le Paradis est entouré de désagréments. » et cette foi est mise à l’épreuve de la vie d’ici bas : « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.5). Après l’allégresse de la découverte, après l’espoir amené par le changement, après avoir endossé une nouvelle apparence, après la fougue des débuts, que reste-t-il ? Lorsque la foi est mise à l’épreuve de la vie, du temps, des difficultés, du quotidien, que reste-t-il ? En quoi suis-je semblable aux pieux prédécesseurs jour après jour ?


Allah dit à propos de gens qui connaissaient pourtant mieux que les gens de notre époque les sens de la langue arabe et les implications des deux attestations de foi : « Les Bédouins ont dit : « Nous avons la foi. » Dis : « Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt : « Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n’a pas encore pénétré vos cœurs. Et si vous obéissez à Allah et à Son messager, Il ne fera rien perdre de vos œuvres. » Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Les seuls vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son messager, et qui par la suite ne doutent point et luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques. Dis : « Est-ce vous qui apprendrez à Allah votre religion, alors qu’Allah sait tout ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre ? » Et Allah connaît toute chose. Ils te rappellent leur conversion à l’Islam comme si c’était une faveur de leur part. Dis : « Ne me rappelez pas votre conversion à l’Islam comme une faveur. Au contraire, c’est Allah qui vous a comblés d’une faveur en vous dirigeant vers la foi, si vous êtes véridiques. » Allah connaît les choses cachées dans les cieux et sur la terre et Allah sait parfaitement ce que vous faites. » (Al-Hujurât, v.14-18). Ces versets ne doivent-ils pas augmenter notre humilité et notre reconnaissance vis-à-vis d’Allah ? Ne doivent-ils pas accroître notre miséricorde envers ceux qui ne connaissent pas la vérité ?

Une des principales raisons au tassement suite à l’entrain des débuts est que cette fougue n’est pas fondée, ancrée. Allah connaît les raisons profondes qui poussent chacun de nous à prétendre l’islam et le suivi de la voie des pieux prédécesseurs, et cela appartient à Allah Seul. Seulement cette voie ne sort pas de nulle part, elle a ses fondements et ses règles qu’il faut chercher à connaître, et comme on dit : « Celui qui est privé des fondements ne parvient pas à l’objectif » L’islam repose sur des principes et l’approche des pieux prédécesseurs repose elle aussi sur des règles. C’est pourquoi nous aimerions proposer à nos frères et sœurs une série de traductions d’un livre écrit par shaykh Al-‘Ubaylân et commenté par shaykh Fawzân : Al-Isbâh fi Bayân Manhaj As-Salaf Fî At-Tarbiayh wa-l-Islâh, et dans ce livre l’auteur a réuni un ensemble de règles qui fondent la voie des pieux prédécesseurs. C’est un ouvrage hors pair dans lequel l’auteur a excellé en réunissant de manière concise ce qui était éparpillé à travers des centaines d’ouvrages, surtout les écrits de Shaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah et son élève Ibn Al-Qayyim. L’auteur expose des règles que l’on pense être connues mais auxquelles il intègre des propos très utiles, des règles méconnues de la plupart des gens, mais aussi des règles incomprises et mal appliquées sources de graves problèmes. Plus que de les apprendre et les mémoriser, il est important de les comprendre et de les intégrer à notre vie au quotidien, car c’est cela la science bénéfique, celle qui trouve un écho dans les actes du serviteur.


Dernière édition par Umm Abdillah le Dim 30 Nov - 2:11, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:41

Règle 1



La religion est basée sur deux grands fondements : la sincérité et le suivi du Prophète


Premièrement : la sincérité, en raison de la Parole d’Allah : « Qui est meilleur en religion que celui qui se soumet à Allah, tout en se conformant à la Loi révélée » (An-Nisâ’, v.125.)

« Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5.)


« Dis : « Il m’a été ordonné d’adorer Allah en Lui vouant un culte exclusif » (Az-Zumar, v.11)


Et en raison de la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Les actions ne valent que par leurs intentions. » (Al-Bukhârî (1) et Muslim (1907))


Deuxièmement : le suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), de sorte que l’œuvre soit en conformité avec sa législation, en raison de la Parole d’Allah :

« Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.2)

Al-Fudayl Ibn cIyâd a dit : « Les meilleures actions, c’est-à-dire les plus sincères et les plus conformes. » On demanda : « Que signifie les plus sincères et les plus conformes ? » Il dit : « Ce qui est sincère est ce qui est accompli pour Allah, et ce qui est conforme est ce qui suit la Sunna. » (Tafsîr Al-Baghawî (8/176))

Allah dit : « Dis : « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi donc ; Allah vous aimera alors » (Âl cImrân, v.31)

Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » Et c’est là la formulation de Muslim. (Al-Bukhârî (2697) et Muslim (1718))

Les gens sont divisés en fonction de ces deux fondements en quatre groupes :

Premier groupe : Les adeptes de la sincérité envers l’Être adoré et du suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Ils sont ceux qui disent « C’est Toi seul que nous adorons » en toute vérité. Toutes leurs œuvres sont pour Allah, leurs paroles sont pour Allah, leurs dons sont pour Allah, leurs privations sont pour Allah, leur amour est pour Allah, leur haine est pour Allah, et tous leurs agissements apparents et cachés sont voués à la Face d’Allah Seul. Ils ne veulent en cela aucune récompense des gens et aucun remerciement, ils ne cherchent pas à être honorés, loués ou atteindre un rang dans leur cœur, ni même à fuir leurs blâmes. Au contraire, ils considèrent les gens comme les morts, ils ne peuvent leur apporter ni tort ni profit, ni vie ni mort ni résurrection. Ainsi, œuvrer pour les gens, en cherchant l’honneur et le rang auprès d’eux, en espérant le tort et le profit d’eux, n’émane jamais des instruits parmi eux, mais plutôt de ceux qui ignorent leur situation et ne connaissent pas leur Seigneur. Celui qui connaît les hommes leur accorde leur rang, et celui qui connaît Allah Lui consacre en toute sincérité ses œuvres, ses paroles, ses dons, ses privations, son amour, sa haine ; et personne n’œuvre pour une créature si ce n’est par ignorance d’Allah et des créatures. Sinon, celui qui connaît Allah et connaît les hommes donne priorité à sa relation avec Allah plutôt qu’avec les hommes.

De même, toutes leurs œuvres et leurs adorations sont en conformité avec l’ordre d’Allah, en ce qu’Il aime et agrée. Et l’œuvre qu’Allah n’accepte pas est celle qui est accomplie pour autre que Lui, alors qu’Il a éprouvé Ses serviteurs par la vie et la mort pour cela. Allah dit : « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.2)

Il a fait de ce qui se trouve sur terre une parure afin de les éprouver et voir lequel d’entre eux accomplira les meilleures actions.

Al-Fudayl Ibn cIyâd a dit : « La meilleure œuvre est la plus sincère et la plus conforme. » Ils dirent : « Ô Abû cAlî ! Que signifie la plus sincère et la plus conforme ? » Il répondit : « Si l’œuvre est sincère mais n’est pas conforme, elle n’est pas acceptée ; si elle est conforme mais n’est pas sincère, elle n’est pas acceptée, et ce jusqu’à ce qu’elle soit sincère et conforme. Ce qui est sincère est ce qui est accompli pour Allah, et ce qui est conforme est ce qui suit la Sunna. » Et c’est ce qui est mentionné dans la Parole d’Allah : « Que celui qui espère rencontrer son Seigneur fasse donc de bonnes actions et n’associe rien ni personne dans l’adoration de son Seigneur. » (Al-Kahf, v.110)

« Qui est meilleur en religion que celui qui se soumet à Allah, tout en se conformant à la Loi révélée » (An-Nisâ’, v.125)

Ainsi, Allah n’accepte que l’œuvre qui est réalisée pour Son Seul Visage conformément à Son Ordre, et tout ce qui transgresse cela est rejeté à celui qui œuvre, on lui rejette ce dont il a le plus besoin comme de la poussière éparpillée. cÂ’ishah rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Toute œuvre sur laquelle il n’y a pas notre ordre est rejetée. » Et toute œuvre qui n’est pas conforme à la voie du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) ne fait en réalité qu’éloigner d’Allah celui qui la pratique, car Allah ne doit être adoré que conformément à Son Ordre, et non en fonction des avis et des passions.

Deuxième groupe : Celui dont l’œuvre n’est ni sincère ni conforme. Ainsi, son acte n’est pas en conformité avec la Législation, et il n’est pas sincère envers l’Être adoré, comme les œuvres de ceux qui se parent pour les gens et cherchent à se faire voir d’eux par ce qu’Allah et Son Messager n’ont pas légiféré. Ils sont les pires des créatures et les plus détestés d’Allah, et ce sont eux qui méritent la plus grande part de la Parole d’Allah : « Ne pense point que ceux qui se réjouissent de ce qu’ils ont fait, et qui aiment être complimentés pour ce qu’ils n’ont pas fait, ne pense point donc, qu’ils trouveront une échappatoire au châtiment : ils auront certes un châtiment douloureux ! » (Âl cImrân, v.188)

Ils se réjouissent de ce qu’ils pratiquent comme innovation, égarement et polythéisme, et ils aiment être loués par l’attachement à la Sunna et la sincérité. Ce type de personne est répandu parmi ceux qui se réclament de la science, de la pauvreté et de l’adoration mais se sont écartés de la voie droite. Ils commettent des innovations, des égarements, tombent dans l’ostentation et la recherche de renommée, aiment être loués pour ce qu’ils ne pratiquent pas comme conformité, sincérité et science. Ils réunissent ainsi la Colère [d’Allah] et l’égarement.

Troisième groupe : Celui qui est sincère dans ses œuvres mais sans conformité, comme les adorateurs ignorants, ceux qui se réclament de la voie de l’ascétisme et de la pauvreté, et tous ceux qui adorent Allah sans se conformer à Son Ordre en pensant que cet acte d’adoration les rapproche d’Allah. Il en est ainsi de celui qui pense que l’écoute des sifflets et applaudissements rapproche d’Allah, que le fait de s’isoler en délaissant la prière du vendredi et la prière en congrégation rapproche d’Allah, que de jeûner le jour de la rupture du jeûne pour les gens rapproche d’Allah, et d’autres exemples de ce genre.

Quatrième groupe : Celui dont les œuvres sont conformes mais vouées à d’autres qu’Allah, comme les actes des ostentateurs, comme celui qui combat par ostentation, bravoure et courage, ou celui qui accomplit le pèlerinage ou lit le Coran afin de faire parler de lui. En apparence, leurs œuvres sont pieuses et légiférées mais elles ne sont pas pieuses, et ainsi elles ne sont pas acceptées : « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5)

Il n’a été ordonné à tout un chacun que d’adorer Allah conformément à ce qu’Il a ordonné, en toute sincérité pour Lui dans l’œuvre. Et ceux qui agissent ainsi, sont les adeptes de « C’est Toi Seul que nous adorons et de Toi Seul dont nous implorons l’aide. » (Madârij As-Sâlikîn de Ibn Al-Qayyim (1/83))

Shaykh Fawzân dit :

Louange à Allah Seigneur de l’univers. Qu’Allah couvre d’éloges et salue notre Prophète Muhammad, ainsi que sa famille et ses Compagnons. Ceci dit :

La divergence existe depuis longtemps entre les gens, les voies divergent, comme Allah dit : « Les gens formaient (à l’origine) une seule communauté. Puis, Allah envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs, et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la vérité, pour juger les divergences entre les gens. Mais, ce sont ceux-là mêmes à qui il est parvenu qui divergèrent à son sujet, après que les preuves leur soient venues ! » (Al-Baqarah, v.213)

« Les gens ne formaient (à l’origine) qu’une seule communauté. Puis, ils divergèrent. » (Yûnus, v.19)

La divergence est donc ancienne parmi les hommes, mais par Sa miséricorde, Allah envoya les Messagers et révéla les Livres afin de juger des divergences entre les gens. Ainsi, la voie menant à Allah et la voie droite est unique et ne comporte aucune divergence : « Et voilà mon chemin, dans toute sa rectitude ; suivez-le donc et ne suivez pas les sentiers qui vous écarteraient de Sa voie. » (Al-Ancâm, v.153)

Quant aux écoles, aux avis et aux voies, ils sont très nombreux – c’est-à-dire ceux inventés par les hommes – et sont innombrables car chaque individu et chaque groupe invente une voie et une école qu’il suit. Mais la voie menant à Allah est unique, elle est la voie des prophètes du premier au dernier, le chemin de : « Ceux qu’Allah a comblés de Ses bienfaits parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quelle excellente compagnie que celle-là ! » (An-Nisâ’, v.69)

Allah dit : « Guide-nous sur la voie droite. » (Al-Fâtihah, v.6)

Cette voie et ce chemin demandent à être exposés, afin que les voies, les chemins, les écoles, les propos et les avis ne les trompent pas. Il est donc nécessaire d’exposer la voie droite et le chemin rectiligne, afin que puisse y cheminer celui pour qui Allah a voulu la guidée.

De tout temps, les gens ont eu besoin qu’on leur expose cette voie menant à Allah, ce sentier, ce chemin divin dont les fondements et règles sont au nombre de deux : la sincérité envers Allah, et le suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Celui qui adopte ces deux caractéristiques en étant sincère envers Allah dans ses adorations, ses paroles, ses actes, son intention et ses objectifs, tout en suivant le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) dans son comportement, sa voie, ses adorations, aura emprunté cette voie droite. Cela est montré par de nombreux versets et hadiths. Parmi les versets, la Parole d’Allah : « Au contraire, quiconque se soumet à Allah Seul tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés. » (Al-Baqarah, v.112)







Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:41

Sa Parole « Au contraire » est une réfutation des juifs et chrétiens qui ont dit : « N’entreront au Paradis que les juifs ou les chrétiens. » (Al-Baqarah, v.111)







Ils ont nié que d’autres en dehors des juifs ou chrétiens puissent entrer au Paradis, et Allah les réfuta en disant : « Au contraire » et c’est là une réponse à leur limitation et négation ; y entrera celui qui se soumet à Allah tout en faisant le bien, voilà celui qui entrera au Paradis. Quant à celui qui est sur autre que cela, il n’entrera pas au Paradis, même s’il prétend qu’il y entrera, ou prétend que seul lui y entrera. Quant à la Parole d’Allah : « se soumet à Allah » [litt : soumet son visage] elle signifie : celui qui est sincère envers Allah, car le sens du visage ici est la sincérité envers Allah et le sens de visage est qu’il n’a visé et cherché qu’Allah. Il a soumis son visage, c’est-à-dire que son objectif, son intention et sa visée étaient tournés vers Allah, et c’est là la première condition.







La deuxième condition est « tout en faisant le bien » c’est-à-dire en suivant le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), car aucune œuvre n’est acceptée, même si elle est sincère, tant qu’elle n’est pas conforme à la Sunna du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). [Si ce n’est pas le cas], elle est n’as acceptée auprès d’Allah, il faut donc se conformer à la voie du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) en cela.







[Le verset] « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5) comporte également les deux conditions. Ainsi Sa Parole « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah » est une preuve que la religion repose sur le Commandement et la Législation, et non sur les avis inventés par les gens ou créés par eux-mêmes. Au contraire, la religion repose sur le Commandement qui est l’Ordre d’Allah et l’ordre de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Ainsi, toute adoration qui n’a pas été ordonnée par Allah est vaine car c’est une innovation, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » et il dit : « Toute innovation est un égarement. »







Quant à Sa Parole : « en Lui vouant un culte exclusif » c’est la deuxième condition qu’est la sincérité, afin que dans son intention, son objectif et son orientation il ne vise personne en dehors d’Allah. Au contraire, son objectif doit être tourné exclusivement vers Allah, et s’il y a quoi que ce soit pour autre qu’Allah, alors son œuvre est rejetée, même si elle est conforme à la Sunna, même si dans son œuvre il suit ce qui a été rapporté dans la Législation. Par exemple, si il prie, nul doute que la prière fait partie de la nature profonde de la religion, mais s’il prie par ostentation ou recherche de renommée, ou encore qu’il fasse l’aumône en cherchant à être loué et que les gens fassent ses éloges, ou qu’il combat pour qu’on loue sa bravoure ; toutes ces choses sont légiférées et inscrites dans la Législation, mais puisque son but en cela est d’associer à Allah, son œuvre est vaine, et il est parmi les habitants de l’Enfer.







La première règle sur laquelle il est obligatoire de cheminer est la sincérité envers Allah et le suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Les actions ne valent que par les intentions et chacun [ne sera rétribué] que selon ce qu'il a voulu. » Ce qui compte n’est donc pas l’apparence de l’acte, mais le but de celui qui l’accomplit. Si son objectif est voué en toute sincérité à Allah, et que l’acte est correct et conforme à la Sunna, c’est là l’œuvre pieuse. Mais s’il vise autre qu’Allah, alors son œuvre ne sera ni pieuse ni acceptée, c’est pourquoi il dit : « Celui qui émigre pour Allah et Son Messager, son émigration lui sera comptée pour Allah et Son Messager » C’est-à-dire celui dont l’émigration – qui compte parmi les meilleures des œuvres et consiste à quitter une terre de mécréance pour une terre d’islam, ainsi les gens quittent des terres de mécréance pour des terres d’islam mais leur objectifs diffèrent – consiste à fuir avec sa religion et à ne viser que la Face d’Allah, alors son émigration est valide et acceptée auprès d’Allah. Quant à celui qui émigre pour ce bas monde, afin d’obtenir des richesses et des biens, alors même si en apparence il a émigré pour Allah et Son Messager, son émigration ne lui sera comptée que vers ce quoi il a émigré : pour commercer ou pour épouser une femme. Son émigration lui sera comptée vers ce quoi il a émigré, même s’il s’est déplacé avec les Muhâjirîn, mais puisque son intention était pour autre qu’Allah, elle ne lui sera comptée que vers ce quoi il a émigré. Il ne sera donc pas considéré comme ayant émigré pour Allah et Son Messager, mais vers ce quoi il a visé, même s’il prétend le contraire et montre en apparence qu’il a émigré pour Allah et Son Messager. Ceci, car Allah connaît les desseins et les intentions, et Il est Celui qui rétribue les œuvres et donne à chacun selon ce qu’Il sait de ce que contient son cœur comme sincérité ou polythéisme.


Source : Al-Isbâh fi Bayân Manhaj As-Salaf Fî At-Tarbiayh wa-l-Islâh



Traduit et publié par les Salafis de l’Est
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:42

Règle 2



La source de la législation, du prêche et de l’adoration est le Coran et la Sunna authentique













Ceci en raison de la Parole d’Allah :







« Suivez ce qui vous a été révélé venant de votre Seigneur et ne suivez pas d’autres alliés que Lui. » (Al-A'râf, v.3.)







« Et obéissez à Allah et au Messager afin qu’il vous soit fait miséricorde ! » (Âl 'Imrân, v.132)







« Cramponne-toi à ce qui t’a été révélé car tu es sur la voie droite.» (Az-Zukhrûf, v.43)







« Ô vous les croyants ! Ne devancez pas Allah et Son messager. » (Al-Hujurât, v.1)







« Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur, car tous seront interrogés. » (Al-Isrâ’, v.36)







« Par l’étoile lorsqu’elle disparaît ! Votre compagnon ne s’est pas égaré et n’a pas été trompé, et il ne prononce rien sous l’effet de la passion » (An-Najm, v.1-3)







Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Je vous ai laissé après moi deux choses, vous ne vous égarerez jamais [tant que vous vous y attacherez] : le Livre d’Allah et ma Sunna. » [As-Sahîhah (1761)]







Shaykh Fawzân a dit :







Cela complète ce qui a précédé et en donne les preuves. Ainsi, l’œuvre n’est acceptée par Allah que si elle est en conformité avec ce qu’Allah a révélé dans le Livre et la Sunna. Et si l’œuvre est contraire à ce qu’Allah a révélé, elle est rejetée, comme le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. »







Ces versets et hadiths confirment l’idée que le musulman qui œuvre doit suivre la Sunna, mettre en pratique le Coran et la Sunna, et délaisser tout ce qui s’oppose au Livre et la Sunna comme avis, adorations, et toute chose contraire au Livre et la Sunna, car il est un serviteur auquel on ordonne de se conformer [au Livre et la Sunna] : « Obéissez à Allah et obéissez au Messager » (Al-Mâ’idah, v.92)







L’obéissance inconditionnelle n’est vouée qu’à Allah, de même pour l’obéissance vouée à Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) car il n’ordonne que ce qu’Allah lui a commandé : « Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion, Ce n’est qu’une révélation qui lui est faite » (An-Najm, v.3-4)







Il transmet la révélation d’Allah et il est infaillible. Quant aux autres créatures en dehors du Messager, on ne doit leur obéir qu’en ce qui est conforme à la voie du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). On leur obéit par suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et non pour elles-mêmes, ainsi on obéit aux savants si ce qu’ils disent est conforme à ce qui est rapporté du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), donc l’obéissance qu’on leur voue suit l’obéissance au Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Quant à celui qui se trompe ou s’oppose au Livre et la Sunna, on ne doit pas lui obéir, c’est pourquoi le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Pas d’obéissance à une créature dans la désobéissance au Créateur. » [As-Sahîhah (181)] et il dit : « On ne doit obéir que dans le bien. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (2285)] Et c’est pourquoi Allah dit : « Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. » (An-Nisâ’, v.59)







Les savants ont dit qu’Allah a ordonné de Lui obéir, de même que d’obéir à Son Messager et à ceux qui détiennent le commandement parmi les savants et les gouverneurs. Ceux qui détiennent le commandement sont les savants et les gouverneurs qui détiennent le pouvoir. Ainsi, il est obligatoire de leur obéir, mais à condition que cela reste dans ce qu’Allah et Son Messager ont ordonné, et pas en ce qui est contraire à l’ordre d’Allah et de Son Messager. Pas d’obéissance à une créature dans la désobéissance au Créateur, c’est pourquoi Allah n’a pas répété l’ordre d’obéir pour ceux qui détiennent le commandement, car on ne peut leur obéir pour eux-mêmes. Il dit : « Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » et Il n’a pas dit : « et obéissez à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » mais Il a lié cela à l’obéissance à Allah et Son Messager, car l’obéissance qu’on leur voue découle [de l’obéissance à Allah et Son Messager] et non pour eux-mêmes, ainsi Il n’a pas répété le verbe à leur sujet, comme Il l’a répété pour Son Messager. C’est là une subtilité dans la formulation divine : « Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. » et Il n’a pas dit : « et obéissez à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » car on ne leur obéit pas pour eux-mêmes, mais par obéissance au Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam).







L’auteur – qu’Allah le préserve – dit :







Le prêche et l’adoration, liant ainsi la voie du prêche au Livre, à la Sunna et aux récits authentiques. Quel est votre commentaire à ce sujet ?







Shaykh Fawzân – qu’Allah le préserve – répondit :







Allah dit : « Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn (de la Mecque) et les Ansârs (de Médine) et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière » (At-Tawbah, v.100)







Cela montre le suivi de la voie des pieux prédécesseurs parmi les Compagnons, leurs successeurs et ceux qui ont emprunté leur voie, car les pieux prédécesseurs cheminaient sur la voie du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et ils étaient plus à même de comprendre le Livre et la Sunna, plus proches de la vérité, plus éloignés des exagération, plus préservés de l’opposition [au Livre et à la Sunna]. Ils étaient très attachés au suivi du Livre et de la Sunna, et c’est pourquoi Allah a fait leurs éloges, ainsi que les éloges de ceux qui les suivent de la meilleure manière. Comme nous l’avons mentionné, on doit leur obéir et les suivre par suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et non pour eux-mêmes, car aucune obéissance à une créature pour elle-même n’est obligatoire en dehors du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Tout autre en dehors de lui est obéi à condition que cela soit dans le suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), conforme à la voie du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), c’est là le sens de ce qu’ont montré les savants.







La preuve en cela est le Livre et ce qui a été rapporté authentiquement du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), c’est là la preuve sur laquelle on doit s’appuyer, et non les propos des gens et leurs efforts d’interprétation, même si leurs intentions sont bonnes et que leur science est grande. Si ils tombent dans l’erreur, il faut délaisser cette erreur et prendre ce qui est juste, et eux sont récompensés, comme cela est rapporté dans le hadith : « Lorsque le juge fait un effort d’interprétation et voit juste, il obtient deux récompenses ; et s’il fait un effort d’interprétation mais se trompe, il obtient tout de même une seule récompense. » [Al-Bukhârî (6919) et Muslim (1716)] Ils sont donc récompensés pour leur effort, même s’ils se trompent, mais il n’est pas permis de les suivre dans ce que nous voyons être une erreur. Mais quand cela est-il une erreur ? C’est une erreur lorsque cela est contraire aux Textes, et ainsi tout ce qui est contraire aux Textes est une erreur.







S’il tombe dans l’erreur sans avoir voulu tomber dans l’erreur et l’opposition [aux Textes], il est récompensé pour son effort, en raison de son intention et son dessein. Mais il n’est pas permis à celui qui sait qu’il est tombé dans l’erreur de le suivre dans son erreur. Il ne doit le suivre que dans ce qui est correct et ce en quoi il voit juste. Comme l’a dit l’imam Mâlik : « Chacun d’entre nous réfute et peut être réfuté, sauf l’habitant de cette tombe. » [Siyar Aclâm An-Nubalâ’ (8/93)] L’imam Ahmad a dit : « Je m’étonne de gens qui connaissent les chaînes de transmission et leur authenticité, mais adoptent l’avis de Sufyân – At-Thawrî – alors qu’Allah dit : « Que ceux qui s’opposent à son ordre prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » (An-Nûr, v.63) [Tafsîr Ibn Kathîr (2/348)]







Ibn 'Abbâs a dit : « Il s’en faut de peu que des pierres tombées du ciel ne s’abattent sur vous ! Je vous dis : le Messager d’Allah a dit, et vous me répondez : Abû Bakr et 'Umar ont dit ! » [Ahmad (1/337)] Ceci concernant l’accomplissement du pèlerinage selon le rite At-Tamattu', qui est une question sur laquelle différents avis ont été donnés. Mais lorsque l’effort d’interprétation de Abû Bakr et 'Umar, qui sont les meilleurs hommes de cette Communauté après son Prophète, fut en opposition aux Textes, Ibn 'Abbâs eut ces propos, car celui qui doit être suivi est le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Quant aux autres, quels que soient leur importance, éminence ou rang en islam et en science, ils ne doivent être suivis que dans ce qui est conforme aux Textes, de même qu’ils sont récompensés pour leur effort d’interprétation comme nous l’avons mentionné, et ainsi que cela est authentifié dans le hadith, mais il n’est pas permis de les suivre dans l’erreur.







Source : Al-Isbâh



Traduit et publié par les salafis de l’Est
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:42

La Sunna explique le Coran













Règle 3


Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâah ne délaisse pas la Sunna pour comprendre le Coran













Ceci en raison de la Parole d’Allah :







« Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous divergez en quoi que ce soit, renvoyez le jugement à Allah et au Messager. » (An-Nisâ’, v.59)







« Et vers toi, Nous avons révélé le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a révélé pour eux » (An-Nahl, v.44)







« Que ceux qui s’opposent à son ordre prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » (An-Nûr, v.63)







Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Certes, on m’a accordé le Coran et son équivalent, et peu s’en faut qu’un homme repu allongé sur son divan dise : Attachez-vous au Coran. Ce qui vous y trouverez de licite, déclarez-le licite, et ce que vous y trouverez d’illicite déclarez-le illicite. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (1294)]







Al-‘Irbâd Ibn Sâriyah rapporte : « Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) nous adressa un sermon éloquent qui fit trembler les cœurs et couler les larmes. Je dis : ô Messager d’Allah ! Cela ressemble à un sermon d’adieu, alors fais-nous des recommandations. Il dit : « Je vous recommande de craindre Allah, et d’écouter et obéir, même si c’est un esclave abyssin qui vous gouverne. Quiconque vivra parmi vous verra de nombreuses divergences, alors attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde aux choses nouvelles [dans la religion] car toute innovation est un égarement. » [As-Sahîhah (937)]







Et dans le Sahîh Al-Bukhârî, il est rapporté d’après Hudhayfah : « Ô vous assemblée de savants ! Restez sur la voie droite car vous avez été devancés de loin, et si vous déviez à droite ou à gauche, vous vous égarerez très loin. » [Al-Bukhârî (6853)]







Shaykh Fawzân dit :







Ceci montre que la Sunna est une preuve qu’il faut utiliser au même titre que le Noble Coran. Elle est au deuxième rang après le Coran car Allah a confié à Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) l’exposé du Coran. Allah dit : « Et vers toi, Nous avons révélé le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a révélé pour eux et afin qu’ils réfléchissent. » [An-Nahl, v.44]







Ainsi, la Sunna explique le Coran, l’explicite, le commente et l’indique, il est donc nécessaire d’utiliser la Sunna comme preuve avec le Coran. Par exemple, Allah a ordonné la prière : son accomplissement, sa préservation, la continuité en cela, et Il a menacé ceux qui la délaissent et suivent leurs désirs. Mais on ne trouve pas dans le Coran de détails sur la prière : quel est le nombre de ses rakaât, qu’y dit-on, que dit-on lors de la station debout, l’inclinaison et la prosternation, et quels sont les détails de la prière ? Tout cela ne se trouve pas dans le Coran, mais dans la Sunna. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Priez comme vous m’avez vu prier. » [Al-Bukhârî (605)] De même pour la Zakât, Allah l’a ordonnée de manière globale dans le Coran, sans en exposer la valeur, les types de bien qui y sont soumis, mais Il l’a uniquement ordonnée de manière globale. Allah dit : « Accomplissez la prière, acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent » [Al-Baqarah, v.43]







Celui qui l’explique, la délimite et l’explicite est le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dans sa Sunna. Il a exposé ce qu’était la Zakât : quand elle était obligatoire, quels étaient les biens soumis à la Zakât, la valeur de ce que l’on doit acquitter en Zakât. Et il en est de même pour le jeûne, le pèlerinage et pour toutes les adorations, leurs détails ont été rapportés du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam).







C’est là la voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâah, ils prennent pour preuve la Sunna au même titre que le Coran. Ils placent le Coran au premier degré, puis la Sunna, puis l’unanimité, puis l’analogie, puis le reste des fondements exposés dans les livres traitant des fondements de la religion.







Mais il existe des groupes d’égarés qui ne considèrent pas la Sunna comme une preuve, comme Al-Khawârij et ceux qui empruntent leur voie, parmi ceux qui ont rejeté la Sunna et s’en sont tenus au Coran, comme ils prétendent. À notre époque, on les nomme les Coranites, c’est-à-dire qu’ils prétendent s’appuyer sur le Coran, et ils mentent en cela, ils ne s’appuient pas sur le Coran, car le Coran ordonne de suivre la Sunna. Allah dit : « Ce que le Messager vous donne, prenez-le ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. » [Al-Hashr, v.7]







Ainsi, ils ne mettent pas en pratique le Coran lorsqu’Allah dit de Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Il leur enseigne le Livre et la sagesse »







Le Livre désigne le Coran, et la sagesse désigne la Sunna, ou encore le fait que la Sunna prophétique fait partie de la Sunna. Allah dit : « Quiconque obéit au Messager obéit à Allah. » [An-Nisâ’, v.80]







« Nous n’avons envoyé de messager que pour qu’il soit obéi, par la permission d’Allah. » [An-Nisâ’, v.64]







« Obéissez à Allah et obéissez au Messager » [Al-Mâ’idah, v.92]







« Obéissez au messager, afin qu’il vous soit fait miséricorde. »







Et les versets à ce sujet sont très nombreux. Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Certes, on m’a accordé le Coran et son équivalent. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (1294)] La voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah consiste à prendre pour preuve la Sunna et la mettre en pratique. Quant à ceux qui sont d’avis de se limiter au Coran en se passant de la Sunna, ils sont égarés, et leur acte peut même les rendre mécréants.







De même, certains d’entre eux qui font une différence dans la Sunna, comme Al-Muctazilah et ceux qui ont emprunté leur voie, et ne prennent pas comme preuve une partie authentique de la Sunna. Ils disent : on ne doit prendre comme preuve que ce qui est rapporté de nombreuses chaînes de transmission, quant à ce qui n’est rapporté que d’une seule chaîne de transmission, on ne doit pas le prendre comme preuve dans la croyance. Ils n’utilisent pas la Sunna authentique concernant la croyance, si cela n’est rapporté que d’une chaîne de transmission, selon leur prétention, mais ils s’appuient sur des règles de rhétoriques et de raisonnement qu’ils ont fondées. Et si ces règles sont en contradiction avec le hadith authentique et confirmé du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), ils s’appuient sur leur règle de raisonnement et rejettent le hadith, soit par une fausse interprétation, soit en mentant et en accusant faussement les transmetteurs de hadiths du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Ils comptent également parmi ceux qui ont rejeté la Sunna, même s’ils ne l’ont pas repoussée en intégralité, mais ils en ont rejeté la plus grande partie. C’est là une voie caduque, égarée et déviante, nul doute en cela, car ils ont renié la Sunna prophétique, ou une partie. Et si on renie la Sunna, ou une partie seulement, de nombreuses règles de la Législation disparaissent, et ainsi que signifie l’obéissance au Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) ? De plus, cela est contraire à la voie des adeptes de la vérité qui prennent pour preuve ce qui est authentique de ce qui est rapporté du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), que cela soit rapporté de plusieurs chaînes de transmission ou d’une seule, concernant les croyances ou autre, conformément à la Parole d’Allah : « Ce que le Messager vous donne, prenez-le ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. », et Sa Parole : « Quiconque obéit au Messager obéit à Allah. », ou encore : « Si vous lui obéissez, vous serez bien guidés. » [An-Nûr, v.54] Et bien d’autres versets encore.







Utiliser la Sunna comme preuve fait donc partie des fondements de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah ; et au contraire la rejeter, totalement ou en partie, compte parmi les fondements des adeptes de l’innovation, de l’égarement et de l’éloignement vis-à-vis de la vérité.







Il existe ce que l’on nomme aujourd’hui les rationalistes, qui sont les descendants de Al-Mu’tazilah et empruntent cette voie égarée. Lorsqu’un hadith authentique du Messager d’Allah (r) contredit leur raison et pensées, ils le rejettent et disent : « Nous n’allons pas repousser ce que nous dit la raison pour un hadith rapporté par untel ! » Et ce, au point qu’ils ont émis des doutes sur les hadiths rapportés par Al-Bukhârî et d’autres. Ils ont dit : « Même si Al-Bukhârî le rapporte, ou n’importe qui d’autre. » tant que cela est contraire à leur raison, ils ne l’acceptent pas, et ils l’ont clairement affirmé dans leurs écrits et ouvrages. On les nomme rationalistes car ils donnent priorité à la raison sur la Sunna authentique rapportée du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Mais quels sont ces esprits auxquels on donne priorité sur la Sunna ? Des esprits limités, si seulement ils savaient ! Pour ce qui est de la Sunna, elle est infaillible, et quant à leurs esprits ils sont suspects et limités. Mais l’égarement, qu’Allah nous en protège, conduit son adepte à la perte. C’est un groupe qui existe à notre époque et qui possède des ouvrages, il est donc obligatoire d’avertir contre ses égarements et sa voie.







Source : Al-Isbâh



Traduit et publié par les Salafis de l’Est
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:43

Suivre la voie des pieux prédécesseurs












Règle 4


Ils ne délaissent pas la compréhension des pieux prédécesseurs pour comprendre le Coran et la Sunna











Ceci en raison de la Parole d’Allah : « Et quiconque rentre en désaccord avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un autre sentier que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons en Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » (An-Nisâ’, v.115)







« Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn (de la Mecque) et les Ansârs (de Médine) et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière » (At-Tawbah, v.100)







« Et quand on leur dit : « Croyez comme les gens ont cru », ils disent : « Croirons-nous comme ont cru les simples d’esprit ? » Certes, ce sont eux vraiment les simples d’esprit, mais ils ne le savent pas. » (Al-Baqarah, v.13)







Abd Allah Ibn Masûd rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent.» [Al-Bukhârî (2509) et Muslim (2533)]







Abd Allah Ibn Amr rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Arrivera à ma Communauté ce qui est arrivé aux Enfants d’Israël, ils les suivront pas à pas, au point que l’un d’eux copule en public avec sa mère, des gens de ma Communauté feront cela. Les Enfants d’Israël se sont divisés en soixante-douze sectes, et ma Communauté se divisera en soixante-treize sectes, toutes en Enfer sauf une. » Les Compagnons dirent : « Quelle est-elle, ô Messager d’Allah ? » Il répondit : « Ceux qui se conforment à ma voie et celle de mes Compagnons aujourd’hui. » [As-Sahîhah (203)] Dans une version rapportée par l’imam Ahmad, d’après Muâwiyah, il expliqua que le groupe sauvé était le groupe uni des musulmans (Al-Jamâah) [As-Sahîhah (204)].







Et dans le hadith précédemment cité de Al-Irbâd : « Attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde aux choses nouvelles [dans la religion] car toute innovation est un égarement. »







cÂ’ishah rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) récita : « C’est Lui qui t’a révélé le Livre : il s’y trouve des versets sans ambiguïté, qui sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à interprétations. Les gens qui ont dans leur cœur un penchant vers l’égarement, suivent les versets à équivoque » Puis il dit : « Lorsque vous voyez des gens suivre ce qui est équivoque, sachez que c’est d’eux dont Allah parle, alors prenez garde. » [Al-Bukhârî (4273) et Muslim dont c’est la formulation (2665)]
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:44

Abd Allah Ibn Umar a dit : « Al-Khawârij sont les pires des créatures auprès d’Allah. Ils ont pris des versets révélés au sujet des mécréants et les ont appliqués aux croyants. » [Al-Bukhârî (92)]







Al-Awzâ’î a dit : « Patiente sur la Sunna, arrête-toi là où les gens se sont arrêtés, dis ce qu’ils ont dit, abstiens-toi de ce dont ils se sont abstenus, et suis la voie de tes pieux prédécesseurs, car ce qui leur a suffit te suffira. » [Al-Lâlakâ’î dans Sharh Usûl Al-Ictiqâd (315)]







Ceci car les pieux prédécesseurs avaient un esprit plus grand, une meilleure compréhension, un esprit plus affûté, une vision plus subtile, comme l’a dit Abd Allah Ibn Masûd : « Celui d’entre vous qui veut suivre quelqu’un, qu’il suive une personne morte, car le vivant n’est jamais préservé des troubles. Les Compagnons de Muhammad ont les cœurs les plus pieux de cette Communauté, leur science est la plus profonde, et ils sont ceux qui ont eu le moins d’effort à fournir [dans la compréhension]. Ce sont des gens qu’Allah a choisis afin d’accompagner Son Prophète et d’établir Sa religion, alors reconnaissez leur droit, et attachez-vous à leur voie, car ils cheminaient continuellement sur la droiture. »







On trouve de nombreux Textes dans lesquels le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a exposé que la meilleure génération de cette Communauté est celle en laquelle il a été suscité, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent.







Le plus grand des mérites est celui de la science et de la foi, ainsi les savants sont unanimes pour dire qu’ils sont les plus savants de cette Communauté, au grand dépit des voies innovées et blâmées. Ils étaient, ainsi que les a décrits ‘Umar Ibn Abd Al-Azîz : « Plus à même de dévoiler les choses, et plus connaisseurs du bien que pouvaient contenir ces choses. » [Dar' Tacârud Al-cAql macâ An-Naql (7/287)]







Ceci leur appartient en dehors de nous, et quant aux discernements que nous pouvons avoir en commun avec eux en ce qu’indiquent les termes et les esprits, alors nul doute que leurs cœurs étaient plus pieux, qu’ils étaient plus savants, qu’ils avaient moins d’effort à faire [dans la compréhension], et étaient plus proches de réaliser des choses qu’on ne nous a pas accordées, car Allah leur a fait don d’esprits illuminés, d’éloquence, d’une grande science, d’une facilité de mémorisation, d’une rapidité et facilité de discernement, d’une faible présence voire d’une absence de contradicteurs, de desseins pieux, d’une crainte du Seigneur. L’arabe était leur nature et disposition innée, les sens authentiques étaient ancrés dans leur nature et leur esprit, ils n’avaient pas besoin d’étudier les chaînes de transmission et le cas de chaque transmetteur, les défauts du hadith, les critiques et éloges, ni même d’étudier les règles, fondements et propos des savants des fondements de la religion. Ils étaient dispensés de tout cela, et se limitaient à deux choses : Premièrement : Allah a dit, Son Messager (r) a dit. Deuxièmement : Son sens est ceci et cela.







Ils sont les membres de la Communauté qui connaissaient le mieux ces deux fondements, leur force était vaste et concentrée sur ces deux choses. Quant à ceux venus après, leur force est divisée et leurs pensées multiples. L’arabe et ce qui en découle occupe une grande part de leur force, les fondements et les règles une autre, la science des chaînes de transmission et des transmetteurs une autre encore, leur réflexion sur les propos de leurs différents auteurs et enseignants et le sens qu’ils ont visé occupe encore une partie de leur force, et d’autres choses encore. Lorsqu’ils parviennent aux Textes prophétiques, même si leur ardeur est enviable, ils y parviennent avec des cœurs et esprits usés par le cheminement de jour et de nuit sur d’autres voies, et le parcours nocturne sur d’autres chemins. [Dar' Tacârud Al-cAql macâ An-Naql (7/287)]



Shaykh Fawzân dit :







C’est là une incitation à suivre la voie des pieux prédécesseurs, après le suivi du Livre et de la Sunna. Il faut suivre la voie des pieux prédécesseurs, avec à leur tête Al-Muhâjirûn et Al-Ansârs, et à la tête de Al-Muhâjirûn les califes bien guidés : Abû Bakr, cUmar, Uthmân et Alî. Allah dit : « Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn (de la Mecque) et les Ansârs (de Médine) et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière, Allah les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux où ils demeureront éternellement. Voilà l’immense succès ! » (At-Tawbah, v.100)







Ceux qui les ont suivis de la meilleure manière ont suivi la voie des Muhâjirîn et Ansârs, pourquoi ? Car les Muhâjirîn et Ansârs ont suivi le Livre et la Sunna. Allah témoigne pour les Muhâjirîn et Ansârs en disant qu’ils sont sur la vérité et qu’ils doivent être suivis et imités en cela. Ainsi, on ne doit les suivre que parce qu’ils sont en conformités avec le Livre et la Sunna. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés après moi. »







Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit à propos du groupe sauvé : « Ceux qui se conforment à ma voie et celle de mes Compagnons aujourd’hui. » Il a mentionné ses Compagnons car ils étaient sur une voie droite, étaient plus savants que nous, plus proches de la connaissance du Livre et de la Sunna, car ils ont pris la science du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), ont combattu avec lui, ont assisté à la Révélation, et ont appris les interprétations. Ainsi, ils sont plus savants que nous, et de manière globale plus proches de la vérité et de la justesse, même si aucun d’entre eux n’est infaillible, mais l’infaillibilité est pour leur ensemble, et même si certains d’entre eux se trompent c’est en faisant un effort d’interprétation qui est récompensé et rétribué et ne diminue en rien de leur mérite et leur rang auprès d’Allah. Ceci, alors que leurs erreurs sont peu nombreuses, louange à Allah. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a loué les meilleures générations en disant : « Les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent. » Le transmetteur du hadith dit : « Je ne sais s’il a mentionné après sa génération, deux ou trois générations. » Il mentionna ensuite l’arrivée de troubles, de divergences et ordonna de se conformer au Coran et la Sunna en disant : « Celui d’entre vous qui vivra verra de nombreuses divergences. Attachez-vous donc à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés. » Allah dit : « Puis, si vous divergez en quoi que ce soit, renvoyez le jugement à Allah et au Messager. » (An-Nisâ’, v.59)







Ainsi, Il a réuni l’existence de divergences et de divisions, et Allah nous a ordonné de suivre le Livre et la Sunna, de même que Son Messager nous a commandé de suivre le Coran et la Sunna dans les divergences et oppositions entre les gens, et ce jusqu’au Jour de la Résurrection. Il dit : « Je vous ai laissé après moi deux choses, vous ne vous égarerez jamais [tant que vous vous y attacherez] : le Livre d’Allah et ma Sunna. » Cela fait partie de la miséricorde d’Allah sur cette Communauté : la préservation du Livre, sans modification et transformation, et la préservation de la Sunna et sa codification en des recueils sûrs. Cela fait partie de la clémence d’Allah pour cette Communauté, lorsqu’Il lui donna ce qui la préservera de l’égarement, si elle s’y attache.







À notre époque sont apparus des groupes voulant couper les musulmans de leurs pieux prédécesseurs, réprouvant l’affiliation aux pieux prédécesseurs, le suivi des pieux prédécesseurs, et cherchant la modernité. On les nomme ainsi les musulmans modernes ! Par cette modernité ils veulent couper le lien entre les pieux prédécesseurs et les contemporains, mais pourquoi ? Afin d’égarer les gens de la voie d’Allah.







Leurs beaux parleurs recommandent de suivre le Coran et la Sunna et avertissent contre le fait de suivre les pieux prédécesseurs. Mais comment pouvons-nous nous attacher au Livre et à la Sunna en délaissant la voie des pieux prédécesseurs qui sont les meilleurs de ceux qui ont suivi le Livre et la Sunna et également les meilleurs dans leur compréhension ? Et Allah nous a ordonné, ainsi que Son Messager de suivre leur voie, et si nous délaissons la voie des pieux prédécesseurs, comment pourrons-nous comprendre le Coran et la Sunna ? C’est là une désobéissance à Allah et Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), un appel à l’égarement, et une rupture entre les contemporains et les pieux prédécesseurs de cette Communauté. Il est mentionné dans un hadith que parmi les signes de l’approche de l’Heure est qu’apparaîtront des gens qui insulteront les pieux prédécesseurs et que les derniers de cette Communauté maudiront les premiers. Il n’est pas éloigné de penser que cela est le début de ce qui va arriver de ce dont le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) nous a informés.







Ils n’ont d’autres ambiguïtés en cela que de dire : emprunter la voie des pieux prédécesseurs est une imitation, et on nous a ordonné de suivre le Coran et la Sunna, et on nous a interdit l’imitation !







Nous leur disons : l’imitation n’est pas totalement blâmable, et l’imitation dans la vérité et le suivi des adeptes de la vérité est commandée. Allah dit à propos de Son prophète Yûsuf : « Et j’ai suivi la religion de mes ancêtres, Ibrâhîm, Ishâq et Yacqûb. » (Yûsuf, v.38) Donc Yûsuf nous informe qu’il a suivi ceux qui l’ont précédé dans leur droiture, et Allah n’a blâmé que le suivi des pères et ancêtres car ils étaient ignorants, lorsqu’Il dit : « Et quand on leur dit : « Suivez ce qu’Allah a révélé », ils disent : « Non, mais nous suivons les coutumes de nos ancêtres. » – [Est-ce qu’ils les suivent], même si leurs ancêtres ne savaient rien et n’étaient pas bien guidés ? » (Al-Baqarah, v.170)







Il les a blâmés car ils ne savaient rien et n’étaient point bien guidés. Cela montre que si ceux qui nous précédent connaissent et comprennent le Coran et la Sunna, ils doivent être suivis en cela. Et Allah dit : « Et quand on leur dit : « Venez vers ce qu’Allah a révélé et vers le Messager », ils disent : « Nous suffit ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres », même si leurs ancêtres ne savaient rien et n’étaient pas bien guidés. » (Al-Mâ’idah, v.104)







Cela montre que celui qui sait est celui qui doit être pris pour exemple, et Il n’a blâmé que celui qui suit celui qui ne sait rien. L’imitation n’est donc pas totalement interdite, et pas totalement permise, mais il faut la détailler : celui qui est sur la vérité doit être suivi et imité, conformément à l’ordre mentionné dans le Coran et la Sunna de suivre les pieux prédécesseurs et de les prendre pour modèles. Quant à celui qui s’oppose à la vérité, il ne doit être ni suivi ni imité. C’est là la réponse à cette question.







L’auteur – qu’Allah le préserve – dit :







Qu’Allah soit bon envers vous. Il existe de grandes questions que nous ne pouvons comprendre qu’à travers la compréhension des Compagnons, comme notre divergence avec les autres groupes concernant le destin, le sort de celui qui commet un grand péché, les Noms et Attributs d’Allah, et si l’on perd cette voie, chacun pourra comprendre le Coran à sa manière.







Shaykh Fawzân – qu’Allah le préserve – a répondu :







Oui. Nous disons qu’il n’est possible de comprendre le Coran et la Sunna qu’en suivant la voie des pieux prédécesseurs, et il n’est pas possible qu’une personne vienne à la Fin des Temps, rejette la voie des pieux prédécesseurs et prétende prendre directement du Coran et de la Sunna. C’est un égarement, une division de la Communauté, et une rupture du lien entre ses contemporains et ses pieux prédécesseurs.







Source : Al-Isbâh



Traduit et publié par les salafis de l’Est
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:44

Raison et déraison








Règle 8



Ils ne contredisent pas les Textes par leur raison, leurs passions, leurs sentiments ou les propos d’hommes comme eux











Ceci en raison de la Parole d’Allah : « Appelle donc (les gens) à cette religion, maintiens-toi dans la droiture comme il t’a été commandé, ne suis pas leurs passions; et dis : Je crois en tout ce qu’Allah a révélé comme Livre » (As-Shûrâ, v.15)







« Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, après qu’Allah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est clairement égaré. » (Al-Ahzâb, v.36)







« Non ! Par ton Seigneur ! Ils ne croiront pas tant qu’ils ne t’auront pas pris comme juge de leurs désaccords et qu’ils n’éprouvent aucune gêne pour ce que tu auras décidé, et qu’ils s’y soumettent complètement. » (An-Nisâ’, v.65)







« Et lorsqu’on leur dit : « Venez à ce qu’Allah a révélé et au Messager », tu vois les hypocrites s’écarter loin de toi. » (An-Nisâ’, v.61)







Abd Allah Ibn Amr rapporte qu’il a entendu le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dire : « Allah n’arrachera pas la science après vous l’avoir accordée, mais Il la leur retirera en faisant disparaître les savants avec leur science. Ne resteront alors que des ignorants qui seront interrogés et répondront selon leur avis, et ainsi égareront les gens et s’égareront. » [Al-Bukhârî (2877) et Muslim (2673/14)]







On attribue également ces propos à ‘Alî : « Si la science suivait la raison, l’essuyage sur le dessous des chaussures aurait été prioritaire sur le dessus. » [Sahîh Sunan Abû Dâwud (147)]







Abû Hurayrah rapporte : « Deux femmes de Hudhayl se sont battues, et l’un d’elles jeta une pierre sur l’autre, la tuant ainsi que l’enfant qu’elle portait. Ils portèrent l’affaire devant le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) qui jugea que le prix du sang pour son fœtus était un servant blanc ou servante blanche. [La femme mourut elle aussi] et il confia l’acquittement du pris du sang à ses enfants et sa famille. Hamal Ibn An-Nâbighah Al-Hudhalî dit (en prose) : « Ô Messager d’Allah ! Comment serais-je contraint à m’en acquitter pour celui qui n’a ni bu ni mangé ni parlé et n’a même pas crié ? On ne fait aucun cas de cela ! » Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « C’est un frère des devins » en raison de la prose qu’il avait composée. » [Al-Bukhârî (5426) et Muslim (1681/36)]







Ibn Al-Qayyim a dit : « Ceux qui s’opposent à la Révélation par leurs avis sont de cinq groupes :







1 – Un groupe qui s’y est opposé avec leur raison dans les informations et ont donné priorité à la raison en disant aux adeptes de la Révélation : « À nous la raison et à vous les Textes ! »







2 – Un groupe qui s’y est opposé avec leurs avis et analogies et ont dit aux adeptes du hadith : « À vous le hadith, et à nous les avis et les analogies ! »







3 – Un groupe qui s’y est opposé avec leurs réalités et sentiments, et ont dit : « À vous la Législation et à nous la réalité ! »







4 – Un groupe qui s’y est opposé par leur politique et leur administration et ont dit : « Vous êtes les adeptes de la Législation, et nous sommes les adeptes de la politique. »







5 – Un groupe qui s’y est opposé par des interprétations cachées et ont dit : « Vous êtes les adeptes des apparences, et nous les adeptes de choses cachées ! »







Et aucun de ces groupes n’a de règle pour ce qu’il avance, ils ne font que suivre leurs passions, comme Allah dit : « Mais s’ils ne te répondent pas, sache alors que c’est seulement leurs passions qu’ils suivent. » (Al-Qasas, v.50)







Donc on ne peut suivre que les passions ou la Révélation, comme Allah dit : « Et il ne prononce rien sous l’effet des passions, ce n’est qu’une révélation qui lui est faite » (An-Najm, v.3-4)







Ainsi, Il a fait de la parole deux types : un parole prononcée conformément à la Révélation, et un parole prononcée sous l’effet des passions. Puis, si on réfute chacun de ces groupes, il revient vers son Tâghût [ce qui est adoré en dehors d’Allah] en disant : « La raison contient des choses que ne comprennent pas les Textes. » ; ou « L’avis et l’analogie permettent des choses que ne permet pas le hadith. » ; ou encore : « Le sentiment et la vérité permettent des choses que ne permet pas la Législation. » ; ou encore « La politique comprend des choses que la Législation interdit. » ; ou encore « Les choses cachées impliquent des choses que les apparences renient. »







Ainsi, leur fausseté n’a aucune règle, au contraire de la Révélation qui est précise et conforme à ce qu’elle est, rapportée par le véridique et digne de confiance depuis Un Sage, Savant. » [As-Sawâciq Al-Mursalah (3/1051)]







Shaykh Fawzân dit :







Cette règle mentionne également que le musulman doit se soumettre à la preuve du Livre d’Allah et de la Sunna de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), sans s’y opposer par sa raison et lui donner priorité sur le Texte. Allah dit : « Non ! Par ton Seigneur ! Ils ne croiront pas tant qu’ils ne t’auront pas pris comme juge de leurs désaccords et qu’ils n’éprouvent aucune gêne pour ce que tu auras décidé, et qu’ils s’y soumettent complètement. » (An-Nisâ’, v.65) La soumission et l’acceptation de ce qu’Allah et Son Messager ont dit est obligatoire, c’est une implication de la foi, le sens du terme « islâm » qui signifie : se soumettre à Allah par l’Unicité et l’obéissance, et se défaire du polythéisme et de ses adeptes. Il est donc obligatoire de se soumettre, d’accepter et d’obéir à ce qu’Allah et Son Messager (r) ont dit, d’après la Parole d’Allah : « Ô vous les croyants ! Ne devancez pas Allah et Son messager. Et craignez Allah. Allah entend tout et Il sait tout. » (Al-Hujurât, v.1)
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:45

Le musulman se soumet donc aux ordres et interdictions d’Allah, et ne s’y oppose pas par sa raison, ne dit pas : « Ce hadith contredit la raison », ou ne donne pas priorité aux règles de rhétorique ou de logique sur les Textes, comme le font Al-Mu’tazilah et ceux qui les suivent. Le musulman ne donne priorité à quoi que ce soit sur les Textes du Livre et de la Sunna. Ainsi, si un Texte du Livre d’Allah ou de la Sunna de Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) parvient au musulman, il l’accepte et s’y soumet, ne s’y oppose pas par sa raison, et ne donne pas priorité à sa raison comme le font les adeptes de l’innovation parmi Al-Mu’tazilah et ceux qui ont emprunté leur voie parmi certains penseurs de notre époque qui ont rejeté des Textes authentiques du Sahîh Al-Bukhârî et autre car – selon eux – ils contredisent leur raison. C’est là un grand trouble, la voie des hypocrites et des égarés qui donnent priorité à leur raison, pensées et passions sur le Livre d’Allah et la Sunna de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Allah dit : « Et quand on les appelle vers Allah et Son messager pour que ce dernier juge entre eux, une partie d’entre eux s’éloigne. Mais s’ils sont dans leur droit, ils viennent à lui, soumis. Ont-ils une maladie dans leur cœur ? Ont-ils des doutes ? Ou bien craignent-ils qu’Allah et Son messager soient injustes avec eux ? En fait, ce sont eux les injustes. La seule réponse des croyants, lorsqu’on les appelle vers Allah et Son messager, pour que ce dernier juge entre eux, est de dire : « Nous avons entendu et nous avons obéi ! » Voilà ceux qui réussissent. » (An-Nûr, v.48-51)







C’est une différence entre le croyant et l’hypocrite : l’hypocrite affiche la foi alors qu’intérieurement il n’est pas croyant, c’est pourquoi il ne se soumet pas aux ordres d’Allah et de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Le croyant se soumet en apparence et intérieurement, alors que l’hypocrite se soumet en apparence mais pas intérieurement. Il est donc obligatoire au musulman de se soumettre à la parole d’Allah et de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Allah dit : « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, après qu’Allah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est clairement égaré. » (Al-Ahzâb, v.36)







‘Umar Ibn Al-Khattâb a dit : « Ô gens ! Méfiez-vous de la raison en religion, car le jour de Abû Jandal je me suis vu rejeter l’ordre du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) et chercher un avis personnel sans pour autant abandonner la vérité [c’est-à-dire qu’il s’est tout de même soumis à l’ordre du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et que ce n’étaient que des pensées qui lui ont traversé l’esprit]. » Le jour de Al-Hudaybiyyah ou du pacte de Al-Hudaybiyyah, cela fut très difficile aux Compagnons car ils voyaient cela comme une humiliation pour les musulmans. Ils considéraient le retour, l’abandon de la Umrah et le pacte avec les polythéistes comme une humiliation pour les croyants, une victoire des mécréants, alors que cela fut tout le contraire. Le pacte de Al-Hudaybiyyah fut une victoire pour l’islam et les musulmans et une humiliation pour les mécréants, ses résultats furent à l’avantage des musulmans, et Allah le nomme « victoire » lorsqu’Il dit : « Nous t’avons certes accordé une victoire éclatante » (Al-Fath, v.1)







Le pacte de Al-Hudaybiyyah fut le prémisse de la libération de la Mecque, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) conclut un pacte avec les polythéistes pour cesser les combats et laisser les gens libres : celui qui voulait se rendre à Médine pouvait le faire, et celui qui voulait rejoindre Quraysh pouvait le faire. Cela donna donc l’occasion à ceux qui ne pouvaient émigrer et embrasser l’islam d’émigrer avant la libération de la Mecque, et les musulmans de la Mecque subirent moins de torts de la part des polythéistes, et tout cela fut à l’avantage des musulmans.







Lorsque cela apparut à ‘Umar par la suite, il regretta ce qu’il avait dit en ce jour.



Quant à Abû Bakr, il se soumit à ce que fit le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et ne s’y opposa en rien, il calmait les Compagnons qui s’étaient énervés et leur disait : « C’est le Messager d’Allah, attachez-vous à ce qu’il dit. »



‘Alî a dit : « Si la science suivait la raison, l’essuyage sur le dessous des chaussures aurait été prioritaire sur le dessus, mais j’ai vu le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) essuyer sur le dessus des chaussures. » [Sahîh Sunan Abû Dâwud (147)]







Il nous est donc obligatoire de nous soumettre sans opposition. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) essuyait sur le dessus des chaussures, donc nous devons le suivre et essuyer sur le dessus des chaussures, et ne pas nous y opposer par nos passions en disant : « Non, il convient plutôt d’essuyer le dessous des chaussures car c’est ce qui est en contact avec la terre, touche la poussière, donc c’est ce qu’il convient d’essuyer avant tout, quant au dessus des chaussures, il est propre, éloigné de la terre. » Mais c’est l’ordre d’Allah et de Son Messager, et Allah est plus savant, donc il est obligatoire de suivre et ne pas s’y opposer. Allah dit : « Mais s’ils ne te répondent pas, sache alors que c’est seulement leurs passions qu’ils suivent. Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans une guidée d’Allah ? Allah vraiment ne guide pas les gens injustes. » [Al-Qasas, v.50]







Si les Textes sont authentiques, il est obligatoire de s’y soumettre, même s’ils sont contraires à la raison ou la pensée de cet individu, car les Textes sont infaillibles, par la promesse d’Allah. Quant à la pensée et la raison, ils sont limités et sujets au manque. Combien ont un avis aujourd’hui et pensent qu’il est correct, et au lendemain ou après quelques heures, constatent en fait que cela est faux, que le premier avis est faux. C’est une chose que nous pouvons constater en nous-mêmes, nous pensons que ce qui est juste est ceci, puis après quelques instants ou quelques heures, nous constatons que le premier avis était faux. Quant aux Textes du Livre d’Allah et de la Sunna de Son Messager, ils sont infaillibles, ne contiennent aucune erreur, ils sont en toute certitude la vérité, car ils sont révélés par un Sage, Digne de louange. Allah dit : « Le faux ne l’atteint ni par devant ni par derrière : c’est une révélation émanant d’un Sage, Digne de louange. » [Fussilat, v.42]







L’auteur dit :







Qu’Allah soit bon envers vous. Parmi les causes du rejet des Textes dans le cœur, la parole et le fait de présenter la vérité comme étant le faux, et le faux comme étant la vérité. Comme dans la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Certaines formes d’éloquence sont de la sorcellerie. » De même qu’il répondit à cet homme qui dit : « Ô Messager d’Allah ! Comment serais-je contraint à m’en acquitter pour celui qui n’a ni bu ni mangé ni parlé et n’a même pas crié ? On ne fait aucun cas de cela ! » en disant : « C’est un frère des devins » Quel est votre commentaire sur cela ?







Shaykh Fawzân répondit :







Le récit de Hamal Ibn An-Nâbighah que vous avez mentionné montre cela. Lorsqu’on chargea Hamal Ibn An-Nâbighah de s’acquitter du prix du sang pour le fœtus mort dans le ventre de sa mère en raison du crime, il s’y opposa, alors qu’il lui était obligatoire de s’y soumettre et ne pas s’y opposer. C’est une implication de la foi, mais il s’y est opposé en disant : Comment serais-je contraint à m’en acquitter pour celui qui n’a ni bu ni mangé ni parlé et n’a même pas crié ? On ne fait aucun cas de cela ! » C’est-à-dire qu’il n’y a aucun prix du sang pour cela, alors que la Législation dit : non, il y a un prix du sang, car c’est une âme protégée et respectée. Hamal s’y est opposé et le Prophète a dit : « C’est un frère des devins » par reproche car les devins sont ceux qui rejettent la vérité, et cet homme a pris la direction des devins. Il a utilisé la prose des devins par laquelle il a rejeté la vérité. La prose n’est pas blâmable en soi, mais elle est blâmée lorsqu’elle est utilisée pour s’opposer à la vérité, et c’est là la prose des devins par laquelle on rejette la vérité. Quant à la prose par laquelle on ne rejette pas la vérité, elle n’est pas blâmée.







L’auteur dit :







Qu’Allah soit bon envers vous. Le fait que l’ensemble des gens participe à ce qu’on appelle la politique, dans le sens qu’on lui donne actuellement, est-elle une voie légiférée sûre ?







Shaykh Fawzân répondit :







Parmi les fondements de Al-Mu’tazilah figure le commandement du bien et l’interdiction du mal, et ils l’expliquent par la révolte contre les gouverneurs. Ils nomment cela : commandement du bien et interdiction du mal, alors qu’il n’en est rien. Ce n’est pas un commandement du bien, mais c’est le mal en soi, car cela s’oppose à l’interdiction du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) de se révolter contre les gouverneurs qui ne sont pas mécréants, dont les œuvres ne les ont pas conduit à la mécréance.







Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a ordonné d’écouter et d’obéir, et de respecter les gouverneurs, même s’ils sont pécheurs, pervers, et ignorants, et ce tant qu’ils ne sont pas mécréants. Ceci en raison de la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Sauf si vous voyez une mécréance claire. » [Al-Bukhârî (6647) et Muslim (1709/42)] Donc cela est contraire à la vérité, c’est le mal en soi, et ils nomment cela commandement du bien et interdiction du mal, alors qu’en vérité c’est là le mal en soi, c’est le commandement du mal et l’interdiction du bien. L’interdiction du bien qu’a ordonné le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Cela compte parmi leurs fondements, les fondements de Al-Mu’tazilah.







Source : Al-Isbâh



Traduit et publié par les Salafis de l’Est
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:45

La science et les œuvres pieuses












Règle 9



La domination des musulmans et l’amélioration de leur situation sont liées à deux choses : la science bénéfique et les œuvres pieuses










Ceci en raison de la Parole d’Allah : « C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les polythéistes. » (At-Tawbah, v.33) Et Il dit parmi les versets du djihad : « Les croyants n’ont pas à quitter tous leurs foyers. Pourquoi un groupe de chaque tribu ne viendrait-il pas s’instruire dans la religion, pour pouvoir avertir leur peuple à leur retour, afin qu’ils soient sur leur garde ? » (At-Tawbah, v.122)







Abû Mûsâ rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « La guidée et la science avec lesquelles Allah m’a envoyées sont semblables à une pluie abondante tombant sur une terre. Une partie de cette terre était pure, accepta l’eau et fit pousser beaucoup de fourrage et d’herbe. Une partie de cette terre était stérile mais retint l’eau si bien que les gens en profitèrent : ils en burent, abreuvèrent [leurs bêtes] et irriguèrent [leurs champs]. La pluie tomba également sur une terre aride ne retenant pas l’eau et ne laissant pousser aucun pâturage. C’est là l’exemple de celui qui s’instruit dans la religion d’Allah et a tiré profit de ce avec quoi Allah m’a envoyé, en l’apprenant et l’enseignant ; ainsi que de celui qui ne s’en soucie aucunement et n’accepte pas la guidée d’Allah avec laquelle j’ai été envoyé. » [Al-Bukhârî (79) et Muslim (2282/15)]







Il dit également : « Allah ne retirera pas la science en l’arrachant aux serviteurs, mais Il la retirera en faisant disparaître les savants. Et lorsqu’il ne restera aucun savant, les gens prendront à leur tête des ignorants qui seront interrogés et répondront sans science, et ainsi s’égareront et égareront les gens. » [Al-Bukhârî (2877) et Muslim (2673/14)]







Ziyâd Ibn Mabîd rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) mentionna une chose puis dit : « Cela se produira lorsque la science s’en ira. » Je dis : ô Messager d’Allah ! Comment la science s’en irait alors que nous récitons le Coran, l’enseignons à nos enfants qui eux-mêmes l’enseigneront à leurs enfants, et ce jusqu’au Jour de la Résurrection ? Il répondit : « Que ta mère te perde Ziyâd, je te considérais pourtant parmi les hommes les plus savants de Médine. Ces juifs et chrétiens ne lisent-ils pas la Thora et l’Évangile, sans pour autant rien pratiquer de ce qu’ils contiennent. » [Sahîh Sunan Ibn Mâjah (3272)]







Et dans le hadith de ‘Iddî Ibn Hâtim : « Ceux qui ont encouru la colère d’Allah sont les juifs, et les égarés sont les chrétiens. » [As-Sahîhah (3263)]







Ibn Mas’ûd a dit : « Chaque époque que vous vivez est pire que la précédente. Je ne parle pas d’un émir meilleur qu’un autre, ou d’un peuple plus riche que l’autre, mais vos savants et jurisconsultes meurent et vous ne leur trouverez pas de successeurs, et viendront des gens qui donneront des fatwas selon ce qu’ils pensent. » [Ad-Dârimî (188)]



Shaykh Fawzân dit :







Cette règle montre que la rectitude et le succès de la Communauté sont liés à deux choses nécessaires, et si l’une de ces deux choses vient à manquer, la Communauté ne réalise ni rectitude ni succès. Ces deux choses sont : la science bénéfique et les œuvres pieuses. Ce sont les deux choses avec lesquelles Allah a envoyé Son Prophète Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam). Allah dit : « C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de vérité pour la faire triompher sur toute autre religion et Allah suffit comme Témoin. » (Al-Fath, v.28)







La guidée désigne la science bénéfique, et la religion de vérité désigne les œuvres pieuses. Ils sont liés, la science n’est bénéfique qu’avec les œuvres et l’œuvre n’est bénéfique que si elle est accompagnée de science. Ainsi, la science sans mise en pratique n’a pas profité aux juifs, ils ont la Thora, savent ce qu’elle contient, ils en ont été chargés, mais ils ne l’ont pas mise en pratique. Allah les a comparés à l’âne qui porte des livres et n’en tire aucun profit : « Ceux à qui fut confiée la Thora, mais qui ne l’ont pas appliquée, sont comparables à un âne qui transporte des livres. Quel mauvais exemple que ceux qui traitent de mensonges les versets d’Allah ! Et Allah ne guide pas les gens injustes. » (Al-Jumucah, v.5)







Allah les a nommés « ceux qui ont encouru la colère », car ils ont désobéi volontairement à Allah, et ainsi Allah s’est courroucé contre eux, car on leur a donné une science et ils ne l’ont pas mise en pratique. De fait, toute personne agissant ainsi mérite cette menace, et d’être parmi ceux qui ont encouru la colère. Toute personne qui possède une science mais ne met pas en pratique sa science, Allah est courroucé contre elle, qu’elle compte parmi les juifs ou cette Communauté.







De même pour la pratique sans science, la pratique en fonction des passions, du suivi aveugle et des coutumes, cela n’est d’aucun profit, même si celui qui agit se donne de la peine, car la pratique sans science est égarement. Allah l’a nommée égarement, et Il a nommé ceux qui agissent sans science égarés, à la fin de sourate Al-Fâtihah : « Guide-nous sur la voie droite. La voie de ceux que Tu as comblés de bienfaits, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. » (Al-Fâtihah, v.6-7)







Allah (I) a mentionné trois groupes :







Premier groupe : ceux qu’Allah a comblés de bienfaits, et ce sont les adeptes de la voie droite qui ont réuni entre la science bénéfique et les œuvres pieuses. Ils sont ceux qui sont mentionnés dans la Parole d’Allah : « Ceux qui obéissent à Allah et au Messager seront avec ceux qu’Allah a comblés de Ses bienfaits parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quelle excellente compagnie que celle-là ! » (An-Nisâ’, v.69)







Deuxième groupe : Ceux qui ont encouru la colère, et ce sont ceux qui ont pris uniquement la science en délaissant les œuvres. Ils sont ceux qui ont encouru la colère, car celui qui sait n’est pas comme celui qui ne sait pas. Le cas de celui qui désobéit à Allah alors qu’il sait est plus grave que celui qui ne sait pas.
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:46

Troisième groupe : les égarés qui sont ceux qui ont œuvré en délaissant la science. Ils ont œuvré et se sont dépensés en cela, mais sans aucune science, sans preuve tirée du Livre et de la Sunna, alors que l’œuvre doit être fondée sur une preuve, et toute adoration qui ne repose pas sur une preuve est une innovation. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » et il dit : « Et prenez garde aux choses nouvelles [dans la religion] car toute innovation est un égarement. » Ainsi, ils se sont fatigués dans les œuvres alors qu’ils sont dans l’égarement, que leurs œuvres sont caduques car infondées, non basées sur une preuve du Livre et de la Sunna.







Ainsi, seul le premier groupe atteint le salut, et ils sont ceux qui réunissent la science bénéfique et les œuvres pieuses. Et nous demandons à Allah dans chaque raka’ah d’être sur leur voie, et de nous écarter de la voie des deux groupes égarés.







À cette occasion, nous rappelons que les soufis font partie de ce troisième groupe de ceux qui adorent Allah sans science. Les soufis font des efforts dans la mention d’Allah, l’adoration, l’ascétisme, et beaucoup d’excès, mais cela sans aucune science. Plus encore, ils s’éloignent de la science et en écartent les gens. Ils se moquent de ceux qui accordent de l’importance à la science et disent : « Ceux-ci s’occupent du moyen et délaissent l’objectif. » Pour eux l’objectif est l’acte et le moyen est la science. Il est vrai que l’acte est l’objectif et la science un moyen, mais on ne peut atteindre l’objectif qu’à travers le moyen, et si on perd le moyen, on ne peut atteindre l’objectif. Nous ne disons pas aux gens : occupez-vous de la science et délaissez les œuvres, mais nous leur disons : réunissez les deux choses, la science et la pratique.







Les soufis ne cessent, c’est leur voie, de s’occuper par l’adoration et la mention d’Allah, les formules de rappel et les termes qu’ils ont innovés eux-mêmes, ou les shaykhs des voies soufies. Ils prêtent serment d’allégeance et s’engagent sur cela, mais ce n’est qu’égarement sur égarement, car cela est infondé, les adeptes ne veulent pas la science, mais sont ceux qui s’éloignent le plus de la science. C’est là une ruse du Diable, et il est obligatoire de réunir entre la science bénéfique et les œuvres pieuses.







Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a divisé les gens en trois groupes concernant ce qu’on rapporte de lui sur la science bénéfique et les œuvres pieuses :







Premier groupe : ceux qui ont réuni entre la science, les Textes, leur apprentissage, leur perfection, leur purification de toute chose étrangère, et leur connaissance à ce sujet. Ils ont réuni la mémorisation et la compréhension de ces Textes, leur commentaire, l’explication de leurs sens et ce qu’ils englobent. C’est là le meilleur des groupes, celui des adeptes des chaînes de transmission et des Textes, les jurisconsultes des savants du hadith comme l’imam Ahmad, l’imam Al-Bukhârî, l’imam As-Shâfi’î, et tous les jurisconsultes de la science du hadith, et c’est là un rang élevé, nous demandons à Allah de nous accorder de Sa grâce.







Deuxième groupe : à un niveau moindre que le premier, mais toujours dans le bien et la vertu. Ce sont ceux qui se sont attachés aux chaînes de transmission, l’étude des chaînes de transmission et l’exposé de ce qui est authentique et ce qui ne l’est pas. Ils ont mémorisé et maîtrisé les Textes, mais sans s’occuper de la compréhension, en n’étant que mémorisateur. C’est l’image de la terre qui a recueilli l’eau sans pour autant faire pousser du fourrage. Quant au premier groupe, il est semblable à la bonne terre qui recueille l’eau et fait pousser du fourrage, et dont les gens tirent profit. Ils tirent profit à la fois de l’eau et du fourrage : de la nourriture et de la boisson. Le deuxième groupe a recueilli l’eau, ils ont profité à la Communauté en mémorisant le Livre et la Sunna avec fidélité. Ce sont les savants des transmissions qui se sont attachés uniquement à la transmission, et ils ont en eux une vertu et un grand bien. Même s’ils sont à un rang moindre que les précédents, ils ont été d’une grande utilité aux gens, en mémorisant les Textes, les maîtrisant, les corrigeant et en en écartant le faux et les ajouts.







Troisième groupe : aucun bien en eux, ils sont comme la terre aride ne faisant rien pousser et ne retenant pas l’eau qui y coule pourtant, mais rien n’en reste et rien ne pousse. Elle reste telle qu’elle est, comme si aucune pluie ne l’avait touchée ! Aride. Ce sont ceux qui n’ont aucune science, ni transmission ni Texte, les ignorants qui ne portent aucune attention à la science, ne s’en préoccupent pas et ne sont pas connus pour cela. Ils n’ont aucun bien en eux et on n’en tire aucun profit.







C’est ainsi que se divisent les gens concernant ce qu’on rapporte du Messager salallahu ‘alayhi wasalam). Le troisième groupe ne s’intéresse aucunement à ce qu’on rapporte du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et ne se soucie ni de sa transmission ni du Texte, ils ont perdu les deux choses, ainsi on ne tire aucun profit d’eux et il n’y a aucun bien en eux.







Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a voulu de cette manière encourager les gens à la recherche de la science et la compréhension de la religion d’Allah, et il les a avertis contre le fait de négliger la science et la compréhension. S’il y a parmi eux des gens à l’exemple des deux premiers groupes, ils sont dans le bien, ils comptent des savants des Textes et des transmissions. Les gens sont dans le bien car ils ont parmi eux des sources de bien, mais si les deux premiers groupes disparaissent et qu’il ne reste que le troisième groupe de ceux qui n’ont ni Texte ni transmission, la Communauté sera dans le mal. Cela se passera à la Fin des Temps, lorsque la science aura disparu par la mort des savants, et que les gens n’auront plus de savants vers lesquels revenir, si ce n’est vers ceux du troisième groupe. Où iront les gens ? D’où tireront-ils la science et la pratique ? Qui interrogeront-ils s’il n’y a plus de savants et que la science est retirée ? C’est là un signe de mal dans la Communauté qui ne perdure que par l’existence de la science et des savants, l’existence de la science et de la pratique. Ainsi, si disparaissent la science, la pratique et les savants, la Communauté sera dans les ténèbres, ils prendront à leur tête des ignorants qui seront interrogés et répondront sans science, et ainsi s’égareront et égareront les gens.







La science ne vient pas sans rien, elle demande recherche et apprentissage, et elle n’est pas une chose simple que tout un chacun peut atteindre quand il le souhaite. La science a des fondements et des voies, et comme le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Celui qui emprunte une voie dans l’acquisition d’une science, Allah lui facilite un chemin vers le Paradis. » [Muslim (2699/38)]







Il est donc nécessaire d’emprunter la voie de l’apprentissage, et de prendre la science auprès des savants tant qu’ils existent. La science ne doit pas être prise des livres, des lectures, des ignorants, ou des étudiants, cela n’est pas la science, et on nomme cela « les lecteurs ». À la Fin des Temps, les « lecteurs » se multiplieront et les savants diminueront. L’existence des « lecteurs » n’est utile et profitable en quoi que ce soit, et si les savants sont absents, l’existence de « lecteurs » est plus nuisible qu’utile aux gens, ou ne profite carrément pas. La science doit donc nécessairement être prise auprès des savants, depuis ses fondements, ses Textes et fondations. Cela est nécessaire.







L’auteur dit en commentaire :







Son Excellence n’ignore pas qu’en raison de la divergence sur ces fondements, sont apparues chez nous de nouvelles compréhensions dans l’appel à Allah, différentes de ce que nous avons pu comprendre de la science, du Livre d’Allah et de la Sunna du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). De nouvelles compréhensions du commandement du bien et de l’interdiction du mal, autres que celles que nous avons apprises du Livre et de la Sunna. De nouvelles compréhensions dans le djihad sur le sentier d’Allah, autres que ce que nous avons compris, c’est-à-dire l’ensemble des compréhensions de la religion que nous avons héritée du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et des Compagnons, car elles ont été expliquées autrement et comprises faussement.







Shaykh Fawzân commenta cela en disant :







Oui. Cela compte parmi les morcellements que nous avons mentionnés, du fait que nombre de ceux qui s’affilient à la science s’appuient sur eux-mêmes ou leurs semblables, sans revenir vers les gens de science, de clairvoyance et de compréhension. Ainsi, ils ont ouvert une voie qui n’a aucun fondement dans la Législation, sans consulter les gens de science et de clairvoyance et sans s’éclairer de leur avis. C’est là la conséquence du détachement de ceux qui s’affilient à la science vis-à-vis des savants et de l’apprentissage de la science dans des sources authentiques. Ils en sont arrivés à prendre la science en dehors de ses sources, et cela conduisit à l’apparition de ces voies. C’est là le problème, lorsque les gens ne reviennent pas aux savants arrivent les catastrophes. Le fait qu’une personne est en elle de la jalousie, de l’ardeur et de l’amour pour la religion ne suffit pas. Il est nécessaire que cela soit fondé sur une science authentique, une orientation saine, et il est nécessaire de revenir vers les savants. Allah dit : « Demandez aux savants, si vous ne savez pas. » (Al-Anbiyâ’, v.7)







Que l’ignorant se fie à sa personne, sa compréhension et aux livres qu’il possède, ou à ses semblables parmi les étudiants, c’est là une calamité. On rapporte que pendant les jours de troubles, lors du règne du roi ‘Abd Al-‘Azîz, on conseilla certains habitants de villages et on leur dit : « Revenez aux savants. » Ils répondirent : « Nous avons (l’ouvrage) Majmû’ah At-Tawhîd qui nous dispense des savants ! » C’est là une calamité ! Si quelqu’un se fie à un livre, alors qu’il est toujours débutant ou ne connaît rien, c’est une catastrophe. Majmû’ah At-Tawhîd est un bon livre et contient un bien sans aucun doute, mais il demande des savants qui expliquent et commentent ce qu’il contient. Quant au fait de disposer du livre, même s’il est très bien et bon, cela ne suffit pas, il faut un savant qui explique et clarifie ce qu’il contient. Si quelqu’un veut s’adonner à la médecine et qu’il possède tous les moyens médicaux, tous les remèdes, mais n’a pas étudier la médecine, convient-il qu’il ausculte les corps des gens et ouvrent leur ventre ? Il dit : « J’ai des remèdes et des moyens médicaux. » mais il n’a pas étudié la médecine, celui-ci va faire périr les gens. S’il en est ainsi pour les choses de ce monde, alors que dire des choses religieuses ?







Tu possèdes des livres, des moyens et des outils scientifiques, mais tu n’as pas d’enseignant, et tu n’es pas revenu vers les savants éducateurs, cela corrompt la religion, c’est pourquoi on dit : « La moitié d’un jurisconsulte, d’un grammairien, d’un médecin et d’un théologien (Mutakallim : Ce terme désigne ceux qui parlent sur Allah et Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), en donnant priorité à la raison sur les Textes.) corrompt un pays. » Celui-ci corrompt les corps et il est la moitié d’un médecin, et cet autre corrompt les pays et il est la moitié d’un jurisconsulte, car il donne des fatwas sans science ; cet autre encore corrompt les religions et il est la moitié d’un théologien qui a appris la logique sans la maîtriser, il corrompt les religions car il entre dans les croyances et les détruit ; cet autre encore corrompt les langues et il est la moitié d’un grammairien, car la moitié d’un grammairien corrompt la langue, il faut nécessairement un grammairien entier, c’est-à-dire accompli dans la science, un jurisconsulte accompli dans la religion, un médecin accompli dans la médecine, et ainsi de suite.







L’auteur dit :







Qu’Allah soit bon envers vous. Certains savants ont des expressions, des appels sont nés au milieu du siècle dernier dans certains pays arabes disant qu’il fallait appeler à l’islam dans son acception globale, et ainsi ils ont délaissé l’appel à l’Unicité, car l’Unicité demande de la science, et qu’ils n’ont pas de science authentique concernant l’Unicité. Quel est votre commentaire, qu’Allah vous préserve ?





Shaykh Fawzân répondit :







Ainsi, que nous l’avons mentionné, cela n’est jamais profitable, l’appel à l’islam dans son appellation générale ne suffit pas. Qu’est-ce que l’islam ? Est-ce uniquement un nom ? Chacun sait que le nom est bon et que l’islam est une religion authentique, mais en conclusion qu’est-ce que l’islam ? Lorsque le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) envoya ‘Alî Ibn Abî Tâlib le jour de la bataille de Khaybar, il lui donna l’étendard et lui dit : « Reste ainsi jusqu’à parvenir à proximité d’eux, puis appelle-les à l’islam et informe-les de ce qui leur est obligatoire parmi le droit d’Allah. » [Al-Bukhârî (2847) et Muslim (2406/34)] Il n’a pas dit : appelle-les uniquement à l’islam mais : « et informe-les de ce qui leur est obligatoire » c’est-à-dire explique-leur ce qu’est l’islam. L’islam n’est pas seulement un nom général, cela ne profite pas, comme le fait d’expliquer l’islam par la voie qu’il suit, car les adeptes de l’innovation explique l’islam selon la voie qu’ils suivent : Al-Jahmiyyah expliquent l’islam selon leur voie, les adorateurs des tombes et les soufis expliquent l’islam selon la voie qu’ils suivent et disent « c’est cela l’islam ! » Mais l’islam avec lequel a été suscité Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam) est un islam authentique qui demande connaissance, clairvoyance, et à être expliqué aux gens avec clairvoyance. Quant au fait d’appeler à l’islam d’une manière générale, cela n’est d’aucune utilité, et au contraire peut nuire, car chacun explique l’islam selon la voie qu’il suit, en toute vérité ou fausseté.








Source : Al-Isbâh



Traduit et publié par les Salafis de l’Est
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:49



Qui suivre ?












Règle 11




Ils croient que la plus grande cause de division est le sectarisme et le ralliement autour de certains musulmans, sectes, groupes ou individus autres que le Messager d’Allah et ses Compagnons












Ceci en raison de la Parole d’Allah : « Ceux qui fractionnent leur religion et se divisent en sectes, tu n’as pas à répondre d’eux. » (
Al-An'âm, v.159)







Ibn Kathîr dit : « Le sens apparent est que ce verset s’applique à toute personne se séparant de la religion d’Allah et s’y opposant. Allah a envoyé Son Prophète avec la guidée et la religion de vérité afin qu’elle prédomine sur toute autre religion, et sa législation est unique et ne comporte aucune divergence ou division. » [At-Tafsîr (2/262)] Allah dit : « Ne faites pas partie des polythéistes, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti se réjouissant de ce qu’il détenait. » (Al-Mu’minûn, v.53)







Ibn Kathîr dit : « Les membres de cette Communauté ont également divergé entre eux en des groupes, tous égarés sauf un, et ils sont Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah, ceux qui s’attachent au Livre d’Allah, la Sunna de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), et ce sur quoi étaient les premiers de cette Communauté parmi les Compagnons, leurs successeurs et les imams des musulmans passés et contemporains. Al-Hâkim rapporte dans Al-Mustadrak qu’on interrogea le Prophète (r) à propos du groupe sauvé et il répondit : « Ceux qui sont sur ce quoi je suis, moi et mes Compagnons. » » [At-Tafsîr (3/572)]







Dans le hadith de Al-Hârith Al-Ash’ârî (t), le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Je vous ordonne cinq choses qu’Allah m’a ordonnées : l’écoute, l’obéissance, le djihad, l’émigration, et Al-Jamâ’ah, car celui qui se sépare du groupe uni des musulmans ne serait-ce que d’un empan a défait le nœud de l’islam noué à son cou, sauf s’il revient sur cela, et celui qui lance un appel de l’époque antéislamique fait partie des habitants de l’Enfer. » Un homme dit : « Ô Messager d’Allah ! Même s’il prie et jeûne ? » Il répondit : « Même s’il prie et jeûne. Appelez donc à la voie d’Allah qui vous a nommés musulmans, croyants, serviteurs d’Allah. » [Sahîh Al-Jâmi’ (1742)]







On dit à Ibn ‘Abbâs : « Suis-tu la voie de ‘Alî ou de ‘Uthmân ? » Il répondit : « Ni l’une ni l’autre, je suis la voie du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). » [Sharh Usûl Al-I’tiqâd (132/133)]







« Sache que lorsque la terre s’est emplie de ténèbres, que la plupart de ses habitants se sont éloignés de la lumière de la révélation, se divisant en sectes et partis dans le Faux, sans rien pour les réunir, [si nombreux] que Seul peut les dénombrer Celui qui les a créés, ils ont perdu la lumière de la prophétie et sont revenus à la seule raison. Ils furent alors comme l’a dit le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) qui le rapporte de son Seigneur : « J’ai créé Mes serviteurs sur la voie droite, mais les démons sont venus à eux et les ont éloignés de leur religion, en leur interdisant ce que Je leur avais permis, et en leur ordonnant de M’associer ce sur quoi Je n’ai révélé aucune preuve. Allah observa les habitants de la terre et les détesta, arabes et non arabes, sauf un groupe des Gens du Livre. » [Muslim (2865)] Ainsi, Il détesta tous les adeptes de la raison, sauf un groupe s’attachant à la Révélation, et lorsqu’ils perdirent la lumière de la Révélation leur raison ne leur servit qu’à adorer les statues, les croix, le feu, les étoiles, le soleil, la lune, elle ne leur apporta que la confusion, le doute, la sorcellerie, ou la négation du Créateur et la mécréance en Lui. Ils n’en tirèrent que le dégoût du Seigneur envers eux et Son détournement vis-à-vis d’eux. Allah fit se lever le soleil de la Révélation comme un flambeau éclatant dans ces ténèbres, et en fit don aux habitants de la terre dans leur raison, leur cœur, leur lieu de vie et de repos. Un bienfait pour lequel ils ne peuvent être suffisamment reconnaissant, et ils ont vu avec la lumière de la Révélation, ce que leur raison ne leur a jamais permis de voir, et ils ont vu à la lumière de la Révélation ce que leurs avis ne leur ont jamais permis de voir, ils furent donc comme Allah le dit : « Allah est l’allié de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres vers la lumière. » [Al-Baqarah, v.257] ; « Alif, Lâm, Râ. Voici un livre que nous avons fait descendre sur toi, afin que – par la permission de leur Seigneur – tu fasses sortir les gens des ténèbres vers la lumière, sur la voie du Tout Puissant, du Digne de louange » « Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé un esprit [le Coran] émanant de Notre ordre. Tu n’avais aucune connaissance du Livre ni de la foi; mais Nous en avons fait une lumière par laquelle Nous guidons qui Nous voulons parmi Nos serviteurs. » [As-Shûrâ, v.52] ; « Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie, lui attribuant une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ? » (Al-Ancâm, v.122)
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:49

L’avant-garde a donc cheminé sur la clarté de cette lumière qui n’a pas été éteinte par les tempêtes des passions, ni masquée par les ténèbres des avis. Ils ont recommandé à leurs successeurs de ne pas s’éloigner de la lumière qu’ils leur avaient transmise, et de ne pas quitter leur voie. À la fin de leur époque, les adeptes de l’innovation, Al-Khawârij, Al-Qadariyyah, et Al-Murji’ah sont apparus, et ils se sont éloignés de la lumière sur laquelle étaient les premiers de cette Communauté. Malgré tout, ils ne se sont pas totalement écartés d’eux, mais ils glorifiaient les Textes, s’appuyaient sur eux, et leurs donnaient priorité sur la raison et les avis. Aucun d’entre eux n’a prétendu que la raison s’opposait aux Textes, mais ils les ont mal compris et ont considéré ce qui leur en paraissait sans prendre en compte ceux qui les ont précédés, car ils étaient d’avis que s’ils suivaient leurs traces, ils les imiteraient aveuglément. Les Compagnons et leurs successeurs vivants à leur époque les appelèrent de toutes parts, les accusèrent de grandes choses, s’innocentèrent d’eux, et avertirent de la manière la plus dure contre leur voie. Ils étaient d’avis qu’il ne fallait pas les saluer, ni s’asseoir avec eux, et leurs propos à leur sujet sont connus dans les livres de la Sunna, et sont trop nombreux pour être mentionnés ici. Lorsque [les adeptes de la secte] Al-Jahmiyyah se multiplièrent à la fin de l’époque des successeurs des Compagnons, ils furent les premiers à opposer la Révélation à la raison, mais malgré tout ils étaient peu nombreux au départ, réprimés et humiliés par les imams. Le premier d’entre eux et leur shaykh fut Al-Ja’d Ibn Dirham, il cacha aux gens certaines choses, car il était l’enseignant et le shaykh de Marwân Ibn Muhammad, c’est pourquoi on le nommait Marwân Al-Ja’dî, et c’est par lui qu’Allah retira aux Omeyyades la royauté et le califat, les dispersa et les détruisit totalement, avec l’aval du shaykh des négateurs [des Attributs d’Allah] ! Lorsque son cas se répandit parmi les musulmans, Khâlid Ibn ‘Abd Allah Al-Qasrî – l’émir d’Irak – le fit chercher et le trouva. Il prononça le sermon du jour du sacrifice, et la dernière chose qu’il dit dans son sermon fut : « Ô gens ! Sacrifiez, qu’Allah accepte vos sacrifices. Quant à moi je vais sacrifier Al-Ja’d Ibn Dirham, car il prétend qu’Allah ne s’est pas adressé de vive voix à Mûsâ et qu’Il n’a pas pris Ibrâhîm pour ami privilégié ! Qu’Allah soit élevé très au-dessus de ce que prétend Al-Ja’d. » Puis il descendit et l’égorgea au pied de la chaire, et ce fut son sacrifice.







Puis, cette innovation s’éteignit et fut comme des cailloux jetés au loin, et à ce moment les gens furent tous unis pour dire qu’Allah est au-dessus de Ses cieux sur Son Trône, détaché de Ses créatures, décrit par les Attributs de perfection, les caractères de majesté, qu’Il s’est adressé de vive voix à Son serviteur et messager Mûsâ, et qu’Il s’est manifesté à la montage, la réduisant en poussière. Ceci, jusqu’à ce qu’arrive au pouvoir ‘Abd Allah Al-Ma’mûn (198H/813G) qui aimait les sciences et dont les assises étaient emplies de savants de diverses sciences, et ainsi son amour de la raison le domina et il ordonna de traduire les ouvrages grecs en y consacrant les traducteurs du pays, et on les traduisit pour lui. Les gens s’occupèrent par cela et le roi acquérait tout ce qui se vendait. Dans ses assises, prit les devants un groupe de Al-Jahmiyyah que son père Ar-Rashîd avait pourtant poursuivis, emprisonnés et tués. Ils emplirent ses oreilles et son cœur de leurs croyances, et il les accepta, les apprécia, y prêcha les gens, et châtia pour elles. Son règne ne dura pas, et lui succéda Al-Mu’tasim – qui est celui qui frappa l’imam Ahmad Ibn Hanbal – qui y appela après lui. Les adeptes de Al-Jahmiyyah le soutenaient, appelaient à lui, et lui disaient que c’était ainsi qu’on exemptait le Seigneur de toute ressemblance avec Ses créatures (At-Tashbih), de toute comparaison (At-Tamthîl) et du fait de Lui attribuer un corps (At-Tajsîm). Ce sont eux qui se sont imposés dans sa proximité et ses assises, les juges et gouverneurs étaient des leurs et suivaient leur roi. Malgré tout, ils n’ont pas eu l’audace d’abolir les Textes et de leur préférer les avis et la raison, car l’islam était puissant et fort, le marché du hadith était prospère, les leaders de la Sunna apparents, mais ils tournaient et gravitaient autour de cela. Ils entraînèrent les gens par les encouragements et avertissements, certains étaient aveugles et leur répondaient favorablement, d’autres détestaient cela mais étaient tenus par une chose qu’ils leur demandaient, alors que leur cœur était empli de la sérénité de la foi.







Allah affermit des gens en mettant leur cœur qui était plus solide qu’un rocher et plus robuste que le fer, au service des Sa religion. Il en fit des imams par lesquels se dirigent les croyants, après qu’ils aient patienté et eurent pleine certitude en Ses versets, car c’est par la patience et la certitude qu’on atteint l’imamat dans la religion. Allah dit : « Nous avons élu parmi eux des imams qui guidaient par Notre ordre aussi longtemps qu’ils enduraient et croyaient fermement en Nos versets. » (As-Sajdah, v.24)







Ils ont patienté sur les torts douloureux que leur ont causé Al-Jahmiyyah, et ils n’ont pas délaissé la Sunna du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) lorsqu’ils leur firent toutes les promesses pour qu’ils la délaissent et les menacèrent des pires châtiments.







Puis, par Sa miséricorde, Allah mit fin à ce trouble, étouffa cette parole, secourut puissamment la Sunna, et accorda une victoire éclatante à ses adeptes, jusqu’à ce qu’on y appelle du haut des chaires, dans toutes les villes et campagnes, et on écrivit à cette époque sur la Sunna des ouvrages que seul Allah peut dénombrer. Puis, cette époque et ses habitants disparurent et leur succédèrent leur descendance qui appelait au livre d’Allah et la Sunna de Son Messager avec clairvoyance, jusqu’à ce que viennent ceux qui n’ont pas d’équivalent, et sont réellement les armées de Satan, les opposants à la voie des messagers par leur raison et leur avis, parmi Al-Qarâmitah, Al-Bâtiniyyah et les hérétiques qui appelaient uniquement à la raison, en prétendant que les révélations des messagers s’opposaient au raisonnable ! Ce sont eux qui ont réellement imposé cette voie, en paroles et actes, et ils firent à l’islam et ses adeptes ce que l’on sait, ils vainquirent plusieurs fois les troupes du Calife, tuèrent les pèlerins, arrivèrent jusqu’à la Mecque et y tuèrent tous les pèlerins qui y arrivaient, arrachèrent la pierre noire de son socle, leurs torts se renforcèrent, leur cas s’aggrava, et à travers eux les troubles augmentèrent.







Le fondement de leur voie est que les informations données par les prophètes s’opposent à la raison, et si la raison et le Texte s’opposent, nous donnons priorité à la raison ! Ils dirent : nous sommes les partisans de la raison, ses prêcheurs, nous combattons pour elle et la prenons pour juge !







À leur époque, les mécréants dominèrent de nombreuses terres d’islam en Orient et en Occident, et le pilier de l’islam allait s’écrouler sans la défense de Celui qui s’est chargé de sa protection jusqu’à hériter de la terre et de ses habitants. Puis leur appel s’éteignit en Orient, mais ils apparurent progressivement au Maghreb jusqu’à s’installer et s’imposer, ils dominèrent de nombreux pays du Maghreb puis se répandirent dans de nombreux pays jusqu’à parvenir en Égypte qu’ils dominèrent. Ils y construisirent le Caire et y lancèrent clairement leur appel, sans s’en cacher, eux, leurs gouverneurs, leurs juges, et leurs adeptes. C’est à leur époque que furent écrites les épîtres Ikhwân As-Safâ, Al-Ishârât, As-Shifâ et les livres de Ibn Sînâ qui dit : « Mon père était un des prêcheurs à Al-Hâkimiyyah. » À leur époque, la Sunna, ses livres et récits ont été détruits et ne persistaient qu’en secret, et celui qui les lisait, les mentionnait ou les écrivait courait le plus grand danger. L’emblème de cet appel était la priorité donnée à la raison sur la révélation. Ils dominèrent les pays du Maghreb, l’Égypte, le Shâm et le Hijâz, et même l’Irak une année. Les adeptes de la Sunna parmi eux étaient comme les Gens du Livre parmi les musulmans, plus encore les Gens du Livre trouvaient auprès d’eux sécurité, honneur, fierté, ce que personne parmi les adeptes de la Sunna ne pouvait atteindre ou convoiter. Combien leurs épées ont-elles été dégainées sur le cou des savants, combien d’héritiers des prophètes sont-ils morts dans leurs prisons, combien de Sunna ont-elles disparues et ont été remplacées par des innovations et des égarements ! Ceci, jusqu’à ce qu’Allah ne tire la Communauté et la religion de leurs mains à l’époque de Nûr Ad-Dîn et son neveu Salâh Ad-Dîn. Il guérit l’islam de ses maux, après avoir laissé les musulmans dépouillés, et ils se sont éveillés après une longue période de torpeur au point que s’en réjouisse les habitants des cieux et de la terre, et une nouvelle lune s’est levée après avoir déclinée, son âme s’est renforcée après avoir été prête à quitter son corps et qu’on ait dit : « Qui peut la guérir ? » Allah libéra par Son serviteur et ses armées Bayt Al-Maqdis des mains des adorateurs de la croix, et chaque défenseur d’Allah et de Son Messager prit une part de la défense de Sa religion. La parole de l’islam et la Sunna s’éleva, on y appela ouvertement, et on dit : ô défenseurs d’Allah ! Ne délaissez pas le djihad car il est la meilleure provision pour le Jour de la Résurrection.
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:50

Les gens vécurent un temps sur cette lumière, jusqu’à ce que les ténèbres recouvrent les pays d’Orient et qu’on transgresse contre la lumière de la prophétie et de la révélation, et qu’on donne priorité à la raison, aux avis, à la politique, aux sentiments, et la pensée sur la Révélation, sont alors apparues la philosophie, la logique et ce qui en découle. Allah leur envoya des serviteurs doués d’une force terrible, qui pénétrèrent à l’intérieur des demeures et dévastèrent les villes et pays, et le nom de l’islam faillit disparaître. Le symbole et savant de cette secte vers lequel ils revenaient, le leader de tous ceux qui opposent la révélation à la raison, leur imam à son époque, le défenseur de la mécréance et du polythéisme : At-Tûsî. On ne connaît personne à son époque ayant autant opposé la raison et les Textes, il tenta de totalement annihiler les Textes et d’imposer l’appel philosophique. Il mit des démonstrations [philosophiques] à la place des sourates et versets et dit : ce sont des raisonnements irréfutables et évidents qui s’opposent à ces Textes transmis ! Il s’opposa aux savants de l’islam et aux adeptes du Coran et de la Sunna par l’épée, et il prit le dessus sur tous, en voulant annihiler l’appel de l’islam. Il attribua les écoles et bâtiments des musulmans aux sorciers et cartomanciens, aux philosophes, hérétiques et logiciens, et il tenta de faire cesser l’appel à la prière et de tourner la prière vers le pôle Nord, mais ceux qui se chargeaient de protéger l’islam et le secourir s’y opposèrent.







Tout cela est le fruit de ceux qui opposent la Révélation et la raison, et donnent priorité à la raison sur les Textes. Garde toujours à l’esprit le récit de leur shaykh, car il fut le premier à opposer la raison et les Textes, et à donner priorité à la raison, et il est arrivé au Diable ce qu’Allah t’a rapporté. Ce shaykh transmis à ses élèves cette opposition, et chaque trouble et fléau qui ne cesse de toucher les prophètes et leurs adeptes lui est dû. Le fondement de tout fléau dans le monde, comme l’a dit Muhammad As-Shahrastânî, est l’opposition du Texte à la raison, et la priorité donnée aux passions sur la Législation, et les gens vivent encore jusqu’à ce jour dans les maux de cette opposition et ses conséquences malheureuses. C’est auprès d’Allah que nous nous plaignons et de Lui dont nous espérons l’aide.







Puis sont arrivées avec ce shaykh contemporain – opposant la raison et les Textes – des choses inconnues avant lui : les oppositions de Al-cUmaydî, les réalités de Ibn ‘Arabî, les doutes de Ar-Râzî, et se développa le marché de la philosophie et de la logique, et les sciences des ennemis des messagers desquelles ils se réjouissaient lorsque les prophètes vinrent à eux avec des preuves évidentes, et les pays et le prêche tombèrent dans les mains des maîtres de ces sciences. Puis Allah observa Ses serviteurs et vint au secours de Son Livre et Sa religion. Il forma une armée qui combattit ces rois par l’épée et la lance, et une autre armée qui combattit leurs savants par la preuve et la démonstration. Puis au début du huitième siècle apparut un génie par eux, et Allah fit venir pour Sa religion Shaykh Al-Islâm Abû Al-‘Abbâs Ibn Taymiyyah, qu’Allah sanctifie son âme. Il consacra sa vie à les combattre, par la main, le cœur, la langue, et il montra aux gens leurs faussetés, tromperies, et dissimulations. Il les affronta avec une raison saine, des Textes authentiques, et ainsi guérit et redonna la santé, montra leur contradictions et leur opposition au jugement de la raison qu’ils prennent pourtant comme argument et vers laquelle ils appellent, montrant qu’ils étaient ceux qui délaissaient le plus ses règles et théories. Ainsi, ils n’ont ni révélation ni raison, et il les renvoya dans leur trou et leur décocha leurs propres flèches. Il montra que la raison authentique est au service des Textes des prophètes, témoigne de leur authenticité, et les détails de ces questions se trouvent dans ses livres. Celui qui s’adresse un conseil et se détourne de son avis : « Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion et nous (suivons leurs traces) les prenons pour exemple » Voit la réalité des choses : « Celui qu’Allah prive de lumière n’en aura aucune » (An-Nûr, v.40)







L’essentiel est que tout fléau frappant le monde, en général ou en particulier, vient de l’opposition entre la Révélation et la raison, et la priorité donnée aux passions sur l’ordre [divin], et seul celui qu’Allah préserve est épargné. » [As-Sawâciq Al-Mursalah de Ibn Al-Qayyim (3/1068)]







Je dis : Ceci jusqu’au douzième siècle où Allah envoya l’imam, le revivificateur Muhammad Ibn ‘Abd Al-Wahhâb At-Taymî qui appela au message des prophètes dans l’Unicité pure, surtout dans les fondements suivants :







1 – L’Unicité de l’adoration qu’on nomme également Unicité de la Divinité, au sujet de laquelle le shaykh a écrit de nombreux livres et épîtres en raison de son importance. De même qu’écrivirent abondamment à ce sujet après lui ses enfants, petits-enfants et élèves, et certains d’entre eux ont commenté les livres du shaykh sur cette partie de l’Unicité.







2 – L’interdiction de l’intercession innovée et la confirmation de l’intercession légiférée.







3 – L’interdiction de voyager vers autre que les trois mosquées dans un but religieux, quel que soit ce lieu. N’entre pas dans cette interdiction le fait de voyager pour la recherche de la science, le commerce, le fait de rendre visite aux vivants comme les savants ou les adorateurs cheminant sur la voie des pieux prédécesseurs, et d’autres voyages de ce type où on ne vise pas un lieu particulier.







4 – L’interdiction de construire sur les tombes, de les recouvrir, de les illuminer et d’y demeurer longuement, comme cela a été indiqué dans la Sunna authentique et les nombreux récits.







5 – La sacralisation et la vénération d’Allah par la foi en Ses Noms et Attributs, comme cela est rapporté dans les versets et hadiths. La confirmation de cela, leur transmission comme ils sont parvenus, sans ressemblance, comparaison ou négation [des Attributs].







6 – La réprobation des innovations inventées dans l’adoration, la voie suivie, et le prêche.







7 – L’accessibilité de la science aux gens par l’enseignement, et l’écriture d’épîtres qui conviennent à la compréhension de l’ensemble des gens dans l’exposé de l’Unicité et ce qui s’y oppose comme polythéisme, et dévoilement des ambiguïtés de ses opposants. Ainsi, ses écrits ne s’adressaient pas uniquement aux élites, mais il était un imam pour tous, qu’Allah lui fasse miséricorde, sur la voie des prophètes et messagers.







Allah l’a soutenu par l’imam Muhammad Ibn Saûd qui accepta cet appel, aima la shaykh, et lui promit de l’aider et d’être avec lui face à ceux qui s’opposaient à son appel et sa rectification. Le shaykh a donc fait suivre sa science du prêche et de la rectification, et l’imam le soutenait en portant son épée sur ceux qui s’opposaient à la vérité. Ainsi, l’appel du shaykh se répandit, et parmi ses résultats on vit la création d’un état islamique sur la voie des pieux prédécesseurs au cœur de la Péninsule Arabique. Allah l’affermit sur terre, il ordonna le bien, interdit le mal, revivifia le jugement par la Charia qui avait disparu, et on ne vit à notre époque aucun pays islamique sur une voie similaire, et de nombreux musulmans ont profité de cet appel dans le Monde Arabe, sur le continent Indien et le continent Africain. Sans Allah, puis l’existence de cet appel, les enseignements de l’Unicité auraient disparu en de nombreuses contrées musulmanes, et la louange revient à Allah au commencement et à la conclusion.
Revenir en haut Aller en bas
Umm Abdillah
Je suis l'une des administratrices du forum
Je suis l'une des administratrices du forum
Umm Abdillah


Féminin Nombre de messages : 478
Localisation : Pontoise
Date d'inscription : 16/10/2008

Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011Dim 30 Nov - 1:50

Shaykh Fawzân dit :







Cette règle englobe la précédente qui est la règle du rassemblement, et que la religion des musulmans ne peut exister que sur le rassemblement et l’union entre les musulmans. Cette règle montre que l’isolement et la séparation vis-à-vis du groupe des musulmans amène le mal et ouvre une brèche dans l’union des musulmans. Le musulman ne doit pas s’isoler par un avis, une école, une voie, mais son école et sa voie doit être la voie du groupe des musulmans. Même si en lui-même il a un avis et une compréhension qui lui est propre, il ne doit pas l’exposer aux gens mais revenir à l’avis du groupe des musulmans et laisser et incriminer son avis et sa compréhension. Si chacun avait la liberté de choisir, la liberté d’explorer et d’afficher de nouveaux avis inventés, même s’il pense que cela est authentique, tant que cela influe sur l’union des musulmans et divise leurs pensées, il ne lui est pas permis de l’exposer.







Les Compagnons délaissaient leurs opinions, même si elles étaient fondées sur le Coran et la Sunna. Ils les délaissaient si elles touchaient l’union des musulmans. Ainsi, lorsque le Commandeur des Croyants ‘Uthmân accomplit quatre raka’ât à Mina, alors que le grand Compagnon ‘Abd Allah Ibn Masûd était d’avis qu’il ne fallait en accomplir que deux à Mina, lorsqu’il priait derrière ‘Uthmân, il accomplissait quatre raka’ât. Lorsqu’on l’interrogea sur cela, il répondit : « Ô mon enfant ! La divergence est un mal. » [Al-Bukhârî (1034) et Muslim (19/690)] Ainsi, il priait avec ‘Uthmân quatre raka’ât alors qu’il était d’avis qu’il ne faut en accomplir que deux à Mina. Il délaissa son avis pour celui du Commandeur des Croyants afin d’amener l’union. Ceci concernant la prière qui est le plus grand pilier de l’islam après les deux attestations, alors que dire de celui qui invente de nouvelles compréhensions et de nouveaux avis puis les expose aux gens, concernant leur prière et leurs adorations ? Cela trouble les gens. Il leur dit : untel a dit, un autre a dit…alors que les gens ne doivent cheminer que sur une seule et même voie. Arrive untel qui expose des contradictions et de nouveaux avis auxquels il est parvenu par sa compréhension et sa pensée, et veut en convaincre les gens. Nul doute qu’il trouvera des gens pour le suivre et apprécier son avis, et ainsi survient la division parmi les gens. Il est donc obligatoire au musulman d’être conscient de cette chose et de préserver l’unité et le rassemblement des musulmans. Parfois il délaisse une chose pour une autre moindre si cette dernière amène l’union, il doit délaisser ce qu’il préfère pour une chose moindre afin d’amener l’union des musulmans. Je vous ai donc donné pour exemple Ibn Mas’ûd délaissant ce qu’il pensait être meilleur, qui est de prier deux raka’ât, pour un avis qu’il jugeait moindre, qui est d’accomplir quatre raka’ât, afin d’unir les musulmans. Et ce tant que ça ne porte pas atteinte à la religion, et si c’est le cas alors non, il est obligatoire au musulman de délaisser son avis et sa compréhension, même si c’est pour lui ce qui est meilleur. Alors que dire si l’avis du groupe des musulmans est ce qui est meilleur, et ce sur quoi est leur opposant ce qui est moindre, ou inauthentique ?







Les étudiants et ceux qui s’attribuent à la science doivent être conscients de cette règle : si le musulman a des avis et compréhensions qui lui sont propres, et que le fait de les exposer provoquerait confusion et opposition, il ne doit pas les exposer et cheminer sur l’avis du groupe des musulmans, car cela est plus sûr pour lui et plus proche de la vérité.






L’auteur dit :







Oui, sans aucun doute lors des troubles.







Shaykh Fawzân dit :







Si cela conduit à l’opposition et la division, cela est blâmable sans aucun doute. Même s’il considère cela comme un effort d’interprétation qu’il a déduit du Coran et de la Sunna, le fait de le délaisser pour l’avis du groupe des musulmans est meilleur que son seul avis, afin d’amener l’union. Je vois aujourd’hui des étudiants exposer des questions qui troublent les gens : « Que dis-tu alors qu’untel dit cela, et un autre cela… » Alors que les gens, louange à Allah, cheminent sur une seule route et une voie saine, et qu’aucune divergence n’est arrivée. Nous ne voulons pas qu’un, deux ou plusieurs individus viennent et disent des choses, même s’ils considèrent que c’est la vérité. Si cela est vraiment nécessaire, qu’il travaille seul et ne le propage pas parmi les gens, bien que le fait qu’il travaille avec les gens soit meilleur que le fait qu’il s’isole en travaillant seul. C’est là mon avis.







L’auteur dit :







Qu’Allah vous accorde la sécurité. Mon but derrière cette question est : vers qui doit-on revenir ? Le Comité Permanent ou le Collège des Grands Savants ? Car le Comité Permanent peut ne pas être d’accord avec certains membres du Collège des Grands Savants.







Shaykh Fawzân répondit :







Le Comité Permanent n’est pas tout. Mais tout ce sur quoi est uni la société musulmane, dans ce pays et ailleurs : les gens prient, jeûnent, acquittent la Zakât, sacrifient chaque année, célèbrent les fêtes, et il n’y a pas de divergence entre eux. Mais des gens viennent et apportent de nouvelles questions qui ont divisé et désuni les gens, c’est cela que nous visons. Nous disons : laissez les musulmans sur ce quoi ils sont, louange à Allah vous ne les trouvez pas dans le Faux, ce sont des questions sur lesquelles il peut y avoir différentes compréhensions, et la compréhension du groupe des musulmans est meilleure que la compréhension de l’individu, de ce qui divise les gens. Même si tu considères que cela est meilleur, la division que cela implique est un mal immense, et nous avons mentionné la parole de ‘Abd Allah Ibn Mas’ûd : « La divergence est un mal. » Donc on doit s’écarter de tout ce qui conduit à une divergence ou un trouble. Et Allah est plus savant.







L’auteur dit :







Il y a un sujet important qui est la division des musulmans en partis, sectes et groupes. Donc, les partis et l’organisation dans un groupe sont-ils permis ?







Shaykh Fawzân répondit :







Allah dit : « Et cramponnez-vous tous ensemble au câble d’Allah et ne vous divisez pas. » alors comment la division en partis pourrait-elle être permise ? Allah dit : « Ne vous divisez pas. » Et Il dit : « Ceux qui fractionnent leur religion et se divisent en sectes, tu n’as pas à répondre d’eux. » Allah a ordonné à Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) de s’innocenter de ceux qui divisent. Vous entendez dans les sermons : « La protection d’Allah est sur le groupe, et celui qui s’en écarte, s’écarte vers l’Enfer. » Allah dit : « ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti se réjouissant de ce qu’il détenait. » La calamité réside dans le fait que chacun se réjouit de ce sur quoi il est, car s’il se réjouit de son éloignement, il ne reviendra pas, alors que celui qui divise mais n’est pas serein peut revenir. C’est-à-dire que s’il doute de ce sur quoi il est, un retour est possible, alors que celui est sûr de ce sur quoi il est, pense que c’est la vérité et s’en réjouit, c’est là une calamité, et on n’espère pas de lui un quelconque retour « chaque parti se réjouissant de ce qu’il détenait » On n’espère pas d’eux un rassemblement alors qu’ils sont ainsi, qu’Allah nous préserve.









Source : Al-Isbâh



Traduit et publié par les Salafis de l’Est
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Empty
MessageSujet: Re: Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?   Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? 5011

Revenir en haut Aller en bas
 
Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La réalité de la voie salafiya
» Minhaj Salafi : La voie à suivre !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Soeurs du Val d'Oise :: L'ISLAM :: Articles islamiques :: Manhaj-
Sauter vers: